Un expert de la question jihadiste a récemment mis en ligne une note détaillant les revenus de l’organisation terroriste Daesh.
Si les spéculations passées laissaient suggérer que le groupe jihadiste se finançait en grande partie grâce au pétrole et au gaz, le document mis à jour par Aymen Jawad al-Tamimi tendrait à prouver que ce n’est pas entièrement le cas.
Selon le registre provenant de la direction financière du commandement de la province de Deir ez-Zor (Syrie) - aux mains de Daesh depuis 2014 - sur la période du 23 décembre 2014 au 22 janvier 2015, 45% des revenus de l’organisation seraient classés dans la catégorie «confiscations». Le pétrole et le gaz, qui prolifèrent dans la région, concerneraient seulement 27,7% de son financement.
Selon al-Tamimi, ces confiscations proviennent des diverses amendes appliquées par le groupe terroriste en cas de non-respect de ses règles. Les civils se verraient ainsi confisquer tout leur argent en cas de transport illégal d’alcool ou de cigarettes de contrebande. Les maisons abandonnées par les locaux seraient elles aussi conservées par Daesh.
La suite du document détaille par ailleurs les dépenses des Jihadistes dans la province. La plupart d’entre elles concerne l’armée, notamment le salaire des combattants et l’expansion des bases. Seules 2,8 % sont consacrées à la propagande et aux médias.