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Les pays occidentaux inquiets face à l'escalade en Syrie

Un avion russe Soukhoï SU-24 décolle de la base aérienne de Hmeimim, dans la province syrienne de Lattaquié, le 3 octobre 2015. [ALEXANDER KOTS / KOMSOMOLSKAYA PRAVDA/AFP/Archives]

Les pays occidentaux s’inquiètent face à la grande offensive militaire menée par l’armée russe et le régime de Bachar al-Assad en Syrie.

 

Le hasard du calendrier a voulu que l’Otan se réunisse à Bruxelles au moment même où l’armée syrienne annonçait le lancement d’une offensive terrestre majeure contre les «terroristes» en Syrie. Les vingt-huit ministres de la Défense de l’Organisation avaient à l’ordre du jour, la situation en Ukraine, le ­regain de tension en Afghanistan ou encore la protection des pays de l’Est. Mais leur programme a rapidement évolué. Car, même si, officiellement, l’Alliance «n’est pas directement ­impliquée en Syrie», l’ampleur de l’offensive syrio-russe et son objectif ­focalisent l’attention internationale.

 

Les forces armées syriennes lancent une vaste... par RTFrance

 

La guerre en Syrie a pris un véritable tournant hier. Les forces armées syriennes ont commencé «une vaste offensive» terrestre avec le soutien de bombar­dements de l’aviation russe. Selon le général Ali Abdallah Ayoub, qui a fait une annonce solennelle à la télévision, cette opération a pour but «d’écraser les groupes terroristes et ­libérer les régions et localités qui ont souffert du terrorisme». Dans une vidéo diffusée par  l’armée, les soldats sont vus dans différents types d’armements (artillerie, tanks, hélicoptères...) fournis par Moscou. Au total, les hommes de Bachar al-Assad auraient repris 70 km2 et une dizaine de villages, dans les provinces de Hama, de Idleb, et de Lattaquié.

Selon le régime syrien, les raids aériens de l’armée russe, conjugués aux missiles lancés depuis les navires russes positionnés en mer Caspienne, ont permis de «diminuer la capacité de combat» de Daesh et des autres groupes terroristes. D’après Faysal Mikdad, vice-ministre syrien des Affaires étrangères, ils auraient même été «plus ­performants que les actions de la coalition réalisées depuis plus d’un an». Pourtant, ces opérations d’en­vergure sont loin de rassurer la communauté internationale et l’opposition syrienne.

 

 

L’Otan a fait part de ses craintes face à ce qu’elle considère comme «une escalade inquiétante des activités militaires russes» en Syrie. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a regretté que Moscou «ne vise pas principalement Daesh». Il est revenu sur les violations de l’espace aérien turc par des pilotes russes, assurant que l’Alliance était «capable et prête à défendre tous ses alliés». Les missiles Patriot déployés en Turquie par l’organisation, et qui ­devaient être neutralisés d’ici à la fin de l’année, pourraient de fait être laissés opérationnels. Les Etats-Unis, qui dirigent la coalition internationale contre Daesh, ont pointé du doigt ces bombardements russes. Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter les a qualifiés d’«erreur fondamentale». Des critiques face auxquelles Vladimir Poutine est pour le moment resté muet. •

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