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"Une photo choc pour influer le cours de l’Histoire ?", espère la presse

"Une photo choc pour influer le cours de l’Histoire ?" "Une photo choc pour influer le cours de l’Histoire ?" [STR / DOGAN NEWS AGENCY/AFP]

L'image du corps sans vie de ce garçon de trois ans, Aylan, gisant sur une plage turque a fait le tour du monde et la presse française vendredi espère que "la puissance de cette photo permettra d'influer le cours de l’Histoire ?".

 

"La puissance d’une photo peut-elle influer le cours de l’Histoire ? La question se pose ainsi, puisque sitôt rendue publique, après un passage dans l’univers viral des réseaux sociaux, l’image glaçante du petit Aylan rejeté sur la plage a donné un coup d’accélérateur aux prises de positions politiques", constate Yann Marec du Midi Libre.

Dans le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet, fait le même constat: "abasourdis par l'image emblématique de ce petit cadavre rejeté par la mer, les gouvernements français et allemands viennent de sonner le tocsin et pressent l'Union européenne d'imposer des quotas d'accueil à chacun de ses membres".

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Le "choc photographique est venu percuter le confort des esprits européens et accélérer le processus politique", observe Bernard Stéphan dans la Montagne.

"Cette photo qui suscite l'émotion met en exergue la réalité coupable de l'Union Européenne. Depuis des mois certains pays de l'est de l'Union jouent leur partition dans un égoïsme exacerbé oubliant les règles de la communauté", assène-t-il.

 

"Aylan restera à jamais cet enfant endormi sur le sable"

Pour Nicolas Beytout dans l'Opinion, la vague d’émotion suscitée par cette photo a permis "de faire bouger le gouvernement qui se retrouve pressé de donner des preuves de mobilisation alors que, jusqu’ici, la France s’était plutôt montrée hésitante."

"(...) Une autre attitude prend corps, qui peut modifier le paysage moral et politique du pays", juge dans Libération, Laurent Joffrin pour qui il "est possible de construire une autre politique d’asile, à la fois réaliste et plus humaine" qui passe par "l'ouverture de centres d’hébergement plus nombreux, l’organisation de l’accueil, le traitement rapide des demandes".

Philippe Gélie du Figaro estime pour sa part que "l’idée de répartir les réfugiés par quotas n’est pas la solution – comment garder au Portugal ceux qui rêvent d’Allemagne ?" et propose d'"ouvrir des +guichets+ autour de pays +non sûrs+ dûment listés, identifiant les réfugiés éligibles et assurant leur transport vers un pays d’accueil mutuellement accepté".

Enfin, Mickaël Tassart du Courrier Picard, considère que "détourner le regard ne suffit plus. Cette photo est à ranger au rayon de celles qui ont fait changer les choses, comme la photo de la petite fille nue, courant pour échapper au napalm déversé par les États-Unis sur le Vietnam, en 1972. Elle avait 9 ans et s’appelait Kim. Elle a survécu à la guerre. Aylan, lui, restera à jamais cet enfant endormi sur le sable".

 

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