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Gaza : des élèves exclues parce qu’elles ne portent pas le voile

À Gaza, le Hamas impose aux jeunes filles de porter la tenue traditionnelle musulmane. [Mahmud Hams/AFP]

Des lycéennes ont été exclues de leurs établissements scolaires à Gaza parce qu’elles se sont présentées le jour de la rentrée sans voile. Une manière de faire qui ne serait pas sans rapport avec le Hamas.

 

"Quand je suis arrivée à l’école, j’ai été surprise de rencontrer trois de mes professeurs qui m’ont interrogé à propos de mon voile. Je leur ai dit que je n’en portais pas", a témoigné l'une de ces lycéennes, Marah Nashwan, dans le Time of Israel. Cette jeune fille a été exclue pendant trois jours de son école. À son retour, elle a découvert qu’elle avait été transférée vers un autre établissement. Son père a précisé au journal Times Of Israel avoir porté plainte pour "discrimination" auprès de la Commission Indépendante pour les Droits de l’homme.

Mais Marah n’est pas la seule concernée. D’autres établissement de Gaza ont été pointés du doigt, rapportait mercredi le Huffington Post Arabe. Plusieurs jeunes femmes ont ainsi été punies pour avoir refusé de porter le voile traditionnel arabe. Pourtant, le ministère palestinien de l’Éducation affirme n'avoir passé aucune directive sur la question.

 

Le Hamas impose sa volonté à Gaza

Depuis 2007, Gaza est sous le contrôle du groupe islamique Hamas. Celui-ci a incité les jeunes filles à porter la robe longue traditionnelle, le jilbab, et le voile, le hijab. En 2009, l’organisation a ainsi été accusée par l’Observatoire des Droits de l’homme de transmettre des ordres non officiels aux écoles pour renvoyer les élèves qui ne porteraient pas l’habit traditionnel musulman.

Samer Mousa, conseiller juridique d’al-Dameer, association pour les Droits de l’homme à Gaza, expliquait au Times of Israel que "le Hamas avait plusieurs moyens d’imposer ses envies à la société et que personne ne pourrait s’y opposer".

 

Les palestiniens de Gaza ont pu constater que le Hamas avait imposé sa volonté dans plusieurs aspects de la société à Gaza. Ainsi, les femmes n’ont plus le droit de fumer le narguilé en pleine rue, et la  lingerie ne doit pas être exposée dans les vitrines des magasins de vêtements. Les islamistes ont même tenté d’obliger les avocates à porter le voile, ce qu’elles ont catégoriquement refusé jusqu'à présent

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