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Ukraine : violences en marge d'une réforme constitutionnelle

Un manifestant s'oppose aux forces de l'ordre ukrainiennes devant le Parlement, à Kiev, le 31 août 2015. [©Efrem Lukatsky/AP/SIPA]

Alors que le Parlement ukrainien votait une réforme de la Constitution, des heurts entre forces de l'ordre et opposants ont fait au moins un mort.

 

La capitale ukrainienne n'avait pas connu de telles violences depuis le soulèvement pro-européen de Maïdan. Ce lundi, à Kiev, des affrontements ont eu lieu devant le Parlement entre les forces de l'ordre et des manifestants opposés à une réforme constitutionnelle. Des heurts qui ont fait au moins un mort et une centaines de blessés.

La victime est un membre de la Garde nationale qui a succombé à un éclat au coeur. "Nous ne pouvons pas encore dire quel genre d'éclat c'était, il y a eu différents engins explosifs", a déclaré Natalia Stativko, la porte-parole du ministre de l'Intérieur Arsen Avakov. Un peu plus tôt, ce dernier a précisé que, parmi la centaine de blessés répertoriée, quatre personnes ont reçu des blessures graves "aux yeux, au ventre, au cou et aux jambes".

Les manifestants à l'origine de ces heurts seraient essentiellement des opposants nationalistes, appartenant notamment au parti d'extrême-droite Svoboda. Ceux-ci souhaitaient faire entendre leur opposition à une réforme constitutionnelle qui donnera davantage d'autonomie aux régions séparatistes de l'Est prorusse. Elle prévoit notamment d'accorder plus de pouvoirs aux conseils des élus régionaux et locaux, leur permettant par exemple de mettre en place une "police populaire".

Exigée par les alliés occidentaux de l'Ukraine, qui espère par cette voie apaiser le conflit armé qui gangrène la région depuis des mois, cette réforme a été adoptée en première lecture par le Parlement un peu plus tôt dans la journée. Mais là aussi, les tensions ont été importantes. Considérant ce projet comme "anti-ukrainien" et "pro-Poutine", certains députés ont en effet bloqué l'accès à la tribune parlementaire et scandé "Honte!".

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