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Bangkok frappée par une deuxième explosion

Les policiers sur les lieux de l'explosion de la première bombe. [CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP]

L'explosion lundi 17 août d'une bombe en plein centre de Bangkok, près d'un sanctuaire et d'un centre commercial, a fait au moins 21 morts et plus de 120 blessés. Ce mardi, une nouvelle explosion s'est produite près d'une station de métro aérien de la capitale thailandaise. Il n'y aurait pas de blessés selon les autorités. Un peu plus tôt, elles avaient annoncé avoir identifié "un suspect" sur des images de caméras de surveillance. 

 

Bangkok à nouveau frappée par une bombe. Un petit engin explosif a été lancé sur des passants près d'une station de métro aérien dans le centre de la capitale thailandaise mardi après-midi au lendemain d'un attentat à la bombe qui a tué 20 personnes, a indiqué la police.

"Personne n'a été tué ou blessé. La police est sur les lieux pour enquêter et rechercher le type de dispositif utilisé", a expliqué à l'AFP un officier de ce quartier de Bangkok, sous le couvert de l'anonymat. Cet incident a eu lieu peu après 13H00 (06H00 GMT) à proximité de la rivière et de grands hôtels dans une zone touristique de la capitale.

 

Un suspect identifié

Un peu plus tôt dans la journée, la police avait annoncé être à la recherche d'un "suspect" identifié grâce aux images des caméras de vidéo-surveillance près des lieux de l'attentat survenu lundi qui a fait au moins 21 morts et plus de 120 blessés, selon le chef de la junte. 

"Nous sommes à la recherche d'un homme" qui appartiendrait à un "groupe opposé" à la junte et serait "originaire du nord-est du pays", bastion du mouvement des Chemises rouges, soutien de l'ancien gouvernement, chassé du pouvoir après des mois de manifestations en 2014 suivies par un coup d'Etat militaire, a annoncé Prayut Chan-O-Cha, chef de la junte et actuellement Premier ministre du pays.

La police a fait circuler des images montrant un jeune homme vêtu d'un T-shirt jaune et transportant un sac à dos à proximité du site peu avant l'explosion. Sur d'autres images plus tardives, il n'a plus son sac à dos.

 

 

Les autorités cherchent à identifier aussi les auteurs de messages Facebook mettant en garde d'un danger imminent à Bangkok avant l'explosion. Ces publications proviennent d'un "groupe anti-junte" basé dans le nord de la Thaïlande. "Nous sommes à leur recherche maintenant, certains d'entre eux sont en Issan (nord-est du pays)", a-t-il ajouté.

Lundi, après l'attentat, survenu peu après 18h30 heure locale, plusieurs corps démembrés étaient visibles sur les lieux de l'explosion à l'extérieur du sanctuaire d'Erawan, situé en plein coeur de la capitale thaïlandaise, au milieu d'immenses centres commerciaux et des gratte-ciels, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Selon un dernier bilan, l'attaque a fait au moins 21  morts dont onze étrangers  : quatre Malaisiens, trois Chinois, deux Hong-Kongais, un Singapourien, et un Indonésien ont été tués, d'après la police. Six Thaïlandais ont été également tués. Et trois corps restaient encore non identifiés.

"D'après nos premières constatations, il s'agirait d'une bombe déposée à l'intérieur du sanctuaire", a indiqué le chef de la police de Bangkok Chakthip Chijinda sur la chaîne télévision Channel 9. 

 

Les touristes visés

Lors d'une déclaration à la presse, le ministre thaïlandais de la Défense a indiqué que les auteurs de l'attentat, qui n'ont pas été identifiés, visaient des touristes étrangers. "C'était une bombe de TNT (...), les gens qui ont fait ça visaient les étrangers pour porter atteinte au tourisme et à l'économie", a déclaré le ministre, Prawit Wongsuwong. 

De son côté, le porte-parole de la police a estimé que l'attaque était motivée par des raisons politiques afin de semer le "chaos" dans un pays dirigé par une junte militaire depuis 15 mois.

Le lieu visé est un sanctuaire très populaire dédié au dieu hindou Brahma et visité par des milliers de fidèles bouddhistes chaque jour. Il est situé sur l'une des plus grandes avenues du centre de Bangkok. 

 

Explosion puissante

Les premières images diffusées sur le réseau social Twitter peu après le premier attentat montraient les dégâts provoqués par la puissante explosion. 

 

 

D'après un journaliste de l'AFP, la rue, au-dessus de laquelle passe le métro aérien, était jonchée d'éclats de verre et plusieurs motos carbonisées gisaient sur la chaussée.

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