En direct
A suivre

Grèce : ces Parlements européens qui doivent donner leur aval à l'accord

En France, le vote de l'Assemblée nationale aurait lieu le mercredi 15 juillet.[AFP]

La voie n'est encore pas totalement libre pour un troisième plan d'aide à Athènes, très laborieusement négocié ce week-end entre la Grèce et ses partenaires européens : huit Parlements de la zone euro vont être impliqués, le Bundestag allemand devra même se prononcer deux fois.

 

Dans la plupart des pays, le feu vert ne fait pas de doute. Dans certains, comme en Finlande, les débats risquent toutefois d'être houleux. En Belgique, au Luxembourg, à Chypre, en Lituanie, en Italie, en Espagne et au Portugal, le Parlement n'a pas besoin d'être impliqué. Il ne le sera pas non plus à Malte ni en Slovénie car l'engagement financier en faveur de la Grèce n'augmente pas, puisque le nouveau programme doit être encadré par le Mécanisme européen de stablilité (MES), pour lequel les membres de la zone euro ont déjà débloqué du capital en 2012.

Aux Pays-Bas, le ministre des Finances et président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, informera le Parlement mercredi, mais aucun vote n'est nécessaire. De même en Irlande, où le gouvernement n'engagera un débat parlementaire qu'une fois que l'accord final sur un nouveau programme d'aide aura été conclu. Cela pourrait n'avoir lieu qu'en septembre après la pause estivale du Parlement irlandais qui débute à la fin de la semaine.

 

Allemagne 

Déjà en congé, les députés de la chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag, vont être rappelés à Berlin, d'abord pour voter en vue de donner au gouvernement le mandat de négocier les modalités et le volume exacts d'une nouvelle aide. Officiellement, c'est seulement après ce vote, devant avoir lieu vendredi matin, que Berlin pourra entrer dans le vif des discussions. Ensuite, le Bundestag devra revoter pour avaliser l'accord, dont les grandes lignes ont été dévoilées lundi matin. Mais pour l'heure, aucune date n'a été fixée pour cette seconde consultation.

Arithmétiquement, l'issue des deux scrutins ne fait aucun doute, la "grande coalition" conservateurs/sociaux-démocrates que dirige la chancelière Angela Merkel disposant de 504 des 631 sièges. Politiquement, les choses sont plus compliquées pour Mme Merkel. Au sein de son parti conservateur, le camp des mécontents a nettement enflé. Si les refus avoisinaient la moitié des 311 élus du groupe parlementaire CDU/CSU, ce serait un désaveu politique. Jusqu'à présent, les conservateurs ont tempêté mais ont fini par la suivre. L'opposition en a fait autant, pour ce qui concerne les aides à la Grèce.

    
Finlande

Le Premier ministre Juha Sipilä doit présenter l'accord négocié à ses partenaires de coalition, notamment au parti eurosceptique des Vrais Finlandais, qui a plaidé pour un Grexit. Le gouvernement doit ensuite présenter sa position à une "grande commission" de 25 députés, sur les 200 que compte le Parlement, qui a déjà voté samedi un mandat de négociation et ne revotera qu'au cas où l'accord présenté ne lui conviendrait pas. La date de cette réunion n'a pas encore été fixée mais elle aura lieu "dans les prochains jours".

 

Grèce

Le Parlement grec doit voter d'ici à mercredi le projet d'accord adopté lundi à Bruxelles et, à la demande des autres Européens, mettre sur les rails sur le plan législatif les principales réformes promises. Les importantes concessions faites aux créanciers font grincer des dents au sein de sa coalition de gauche radicale Syriza. Les voix d'au moins une partie de l'opposition devraient tout de même lui permettre d'arracher un "oui".

  

France

Le président François Hollande a indiqué que le vote de l'Assemblée nationale aurait lieu le mercredi 15 juillet. Les mécontents devraient s'abstenir plutôt que de voter "non", permettant une approbation sans problèmes.

   

Autriche

Un vote du Parlement est nécessaire et doit avoir lieu jeudi ou vendredi. L'aval des députés ne fait pas de doute, d'autant moins que les Verts, dans l'opposition, devraient dire "oui" à une nouvelle aide. 

 

Estonie

Le Parlement estonien doit se réunir jeudi. L'issue positive du vote est assurée, la coalition au pouvoir disposant d'une solide majorité. 

 

Lettonie

"Ce sera très difficile pour moi de convaincre le Parlement", a reconnu Laimdota Straujuma, qui dirige le gouvernement. La date du vote n'est pas encore connue. 

 

Slovaquie

Le Parlement n'a pas d'obligation légale de voter et il ne sera pas sollicité dans son ensemble. Mais le gouvernement de Robert Fico, réticent jusqu'ici à aider à nouveau la Grèce, demandera un feu vert à la Commission parlementaire aux Affaires européennes, a indiqué à l'AFP le chef de cette commission, Lubos Blaho. Aucune date n'a encore été communiquée.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités