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Athènes juge que le plan de l'Eurogroupe est "très mauvais"

Le plan de l'Eurogroupe est "très mauvais", mais Athènes veut un accord rapide pour sauver ses banques[JOHN MACDOUGALL / AFP]

Le texte des ministres des Finances de la zone euro fixant les conditions d'une reprise du dialogue sur le renflouement de la Grèce est "très mauvais" mais Athènes en discute et souhaite lancer rapidement des négociations pour sauver ses banques, a indiqué dimanche une source gouvernementale grecque.

 

"Le texte dans son ensemble est très mauvais. Nous essayons de trouver des solutions", a expliqué cette source à Bruxelles à propos du document européen qui évoque l'option d'une "sortie temporaire" de la Grèce de l'euro et consacre des abandons de souveraineté de la part d'Athènes en échange d'une éventuelle aide.

Si un compromis est trouvé, la Grèce veut un feu vert à la reprise des négociations sur son renflouement sans attendre, étant donnée la "gravité" de la situation de ses banques, à court de liquidités, a-t-elle ajouté. 

 

Un accord rapide pour sauver les banques

"Nous ne voulons pas de délai" à la reprise des négociations jusqu'à mercredi, comme le propose l'Eurogroupe, "car en attendant, il n'y a pas assez de liquidités de la BCE (injectées dans les banques grecques, ndlr) et la situation est grave (...). Jeudi serait trop tard", a insisté cette source. 

Le président de la BCE, Mario Draghi "le dit lui même", a-t-elle avancé. 

 

La zone euro veut attendre

La zone euro veut pour sa part ajourner de 48h son possible feu vert, exigeant d'ici mercredi que le parlement grec légifère sur une première série de réformes, notamment sur les retraites et le relèvement de taux de TVA. 

Pour la Grèce, les autres principaux points de blocage portent sur le rôle du FMI, "que les Allemands veulent faire participer à un troisième plan de renflouement" contrairement à ce que veut Athènes, et la question de l'allègement de la dette grecque. 

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui veut un "reprofilage" a eu un "vif désaccord" avec la chancelière Angela Merkel à ce sujet lors d'une rencontre à quatre, avec les présidents français François Hollande et du Conseil européen, Donald Tusk, selon cette source. 

L'allié gouvernemental de M. Tsipras, le ministre de la Défense Panos Kammenos, l'a appelé à rejeter les propositions européennes: "Ils veulent nous écraser, cela suffit" a tweeté ce dirigeant de la  droite souverainiste. 

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