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Anggun soutient Atlaoui, Paris menace Jakarta

Anggun le 29 janvier 2012 à Cannes. [VALERY HACHE / AFP]

La chanteuse française d'origine indonésienne Anggun a adressé une lettre au président indonésien dans laquelle elle lui demande de gracier Serge Atlaoui.

 

Après les politiciens, les artistes défendent à leur tour Serge Atlaoui. Le Français, retenu en Indonésie depuis 2005 pour accusation de trafic de drogue, est condamné à la peine de mort. La chanteuse Anggun vient d'adresser une lettre au président indonésien Joko Widodo pour lui demander de gracier le Français, qui risque d'être fusillé dans les prochaines semaines.

"Je sais à quel point les Indonésiens sont sensibles aux ravages de la drogue dans le pays et la région, et je ne peux que m'associer à leur légitime indignation à ce sujet", a-t-elle stipulé. Avant de poursuivre : "Mais je suis également convaincue que la peine de mort n'est en aucune façon une solution pour faire baisser la criminalité ou de nous protéger des maux qui rongent notre société".

 

"Mon cœur saigne"

Dans cette lettre récupérée en version française par l'AFP, la chanteuse souligne la mauvaise image transmise au vieux continent : "En Europe, l'Indonésie est dorénavant associé à un pays qui condamne des hommes à la mort.". Puis confie sa peine au président en indiquant que son "cœur saigne à l'idée que c'est cette image qui est ainsi envoyée au monde alors que l'Indonésie est un pays tellement ouvert, tolérant et fraternel", avant de réclamer "une grâce présidentielle" à l'encontre de Serge Atlaoui.

Anggun possède une forte popularité en Indonésie, où elle est jury de l'émission à succès "Indonesia's got talent", l'équivalent indonésien de "La France a un incroyable talent".

 

"Des affirmations erronées"

Par ailleurs, Laurent Fabius a de son côté envoyé une lettre ce jeudi à son homologue indonésienne Retno Lestari Priansari Marsudi. Il y stipule que Serge Atlaoui "n'a pas bénéficié du plein exercice de ses droits", "du fait de graves dysfonctionnements de la justice indonésienne". Il accuse l'Indonésie d'avoir réservé un "traitement expéditif" au Français, qui aurait de plus été "condamné à mort par une décision qui comporte des affirmations erronées".

 

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