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Interview de Bachar al-Assad : ce qu'il faut retenir

David Pujadas a interviewé Bachar al-Assad à Damas. [SANA / AFP]

Le président syrien Bachar al-Assad s'est exprimé pour la première fois depuis le début de la guerre civile sur une chaîne de télévision française lundi 20 avril 2015. Voici les principaux points à retenir de cet entretien.

 

Bachar al-Assad a choisi France 2 pour s'exprimer. L'interview, menée par David Pujadas à Damas, a été diffusée au journal télévisé de 20h lundi 20 avril. Le président syrien s'est montré imperturbable face aux questions du journaliste.

La question de la responsabilité de Bachar al-Assad dans le conflit qui touche son pays depuis maintenant 4 ans, a été évoquée dès le début de l'entretien. Il a affirmé soutenir les habitants non armés, et démenti toute forme de répression envers le peuple. "Est-il possible d’avoir le soutien de son peuple quand on est brutal avec lui ?" s'est interrogé celui qui a été réélu président en avril 2014.

 

"Faux récit donné par des gouvernements occidentaux"

Questionné sur l'utilisation de bombes-barils, qualifiées "d'armes aveugles" car non dotées de système de guidage – ce qui entraîne de fait un nombre conséquent de victimes – le président syrien a de nouveau réfuté toute accusation. "Dans notre armée, nous n'utilisons que des bombes conventionnelles qui nécessitent de viser, nous n'avons aucun armement qui puisse être utilisé aveuglément", a-t-il déclaré avant d'ajouter que l'utilisation de ces armes ne servirait pas ses intérêts.

Il a de la même façon nié l'utilisation de gaz de chlore par l'armée syrienne. Il s'agirait selon lui d'un "autre faux récit donné par des gouvernements occidentaux". Cette accusation avait été portée par l'organisation des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) au début du mois d'avril.

 

Une France décrédibilisée

Le président syrien a également affirmé à plusieurs reprises que la France soutenait le terrorisme. "Comment peut-on établir un dialogue avec un régime qui soutient le terrorisme dans notre pays ?" s'est-il étonné. Selon lui, "personne ne prend plus au sérieux les déclarations des responsables français". Bachar al-Assad a toutefois reconnu que des "contacts" avaient eu lieu entre les services de renseignements français et syrien. Avant d'expliciter qu'aucune "coopération" n'était établie.

 

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