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Mondial 2022 : Vinci dément tout travail forcé au Qatar

Le Qatar présente la maquette de son stade Al-Shamal lors d'une exposition à Dubai, le 28 avril 2010.[Karim Sahib / AFP/Archives]

L'association Sherpa affirme mardi avoir déposé plainte contre Vinci Construction pour "travail forcé", "réduction en servitude" et "recel" à l'encontre des migrants employés sur ses chantiers au Qatar en vue du Mondial 2022, des accusations récusées par l'entreprise.

 

"Le groupe français, représenté par sa filiale qatari QDVC, a remporté plusieurs millions d'euros de contrats en vue de l'évènement, et emploie directement et par le biais de nombreux sous-traitants de droit qatari des milliers de travailleurs sur place", explique dans un communiqué l'association.

"Les enquêtes menées sur place concluent à l'utilisation par ces entreprises de menaces diverses pour contraindre une population vulnérable à des conditions de travail et d'hébergement indignes et à une rémunération dérisoire", affirme Sherpa.

 

Passeports confisqués ?

L'association affirme notamment que "les passeports sont confisqués par l'entreprise et les travailleurs subissent des menaces s'ils revendiquent leur droit à de meilleures conditions de travail ou de logement, s'ils désirent démissionner ou changer d'employeur".

Contacté par l'AFP, le groupe Vinci "réfute totalement les allégations de Sherpa". "Au Qatar, comme dans tous les pays dans lesquels Vinci intervient, le groupe respecte le droit local du travail et les droits fondamentaux", assure l'entreprise.

Tous les "collaborateurs" de la filiale qatari ont un "libre accès" à leur passeport et "les temps de travail et de repos sont strictement respectés", ajoute Vinci.

Alors que Sherpa affirme avoir fait face "à de nombreux obstacles" au cours de son enquête, Vinci rétorque avoir "ouvert la porte de (ses) chantiers aux syndicats, aux ONG internationales et aux journalistes".

La plainte a été déposée au parquet de Nanterre, indique le quotidien Le Parisien qui a dévoilé son existence.

La directrice de Sherpa, Laetitia Liebert, espère qu'elle "obligera Vinci à respecter scrupuleusement le droit des travailleurs migrants dans les années à venir et sera un exemple pour le secteur du BTP dans son ensemble".

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