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Qui est Lars Vilks, le caricaturiste rescapé de l'attaque de Copenhague ?

L'artiste suédois Lars Vilks avait déjà fait l'objet de plusieurs attaques. [BERTIL ERICSON / SCANPIX SWEDEN / AFP]

Sorti indemne de l’attaque survenue samedi 14 février à Copenhague lors d’un débat sur l’islamisme et la liberté d’expression, le suédois Lars Vilks pourrait être la cible de l'attaque. Ce ne serait pas la première fois qu'il serait visé.

 

Depuis plusieurs années, l’artiste suédois Lars Vilks est la cible de menaces récurrentes. C'est en 2007 que l’homme de 68 ans se fait remarquer en publiant dans un journal local une caricature du prophète Mahomet apparaissant avec un corps de chien.

Devenu symbole de la liberté d’expression, presque malgré lui (son dessin prenait place dans une exposition consacrée aux "chiens de rond-point", créatures qui ornent les carrefours giratoires au Danemark), le dessinateur acquiert une renommée mondiale.

 

Position

"Je ne suis pas un raciste fanatique, je n'ai pas de position politique. Je suis un artiste qui cherche les limites, qui veut trouver ce que l'on peut faire ou non et là où il peut y avoir un débat", affirmait-il ainsi en 2010.

"Je pense que c'est très important, si l'on veut parler de la liberté d'expression et de l'islam et des musulmans, d'avoir une vraie position, d'avoir quelque chose de suffisamment provocant et transgressif pour entamer un débat". Une position qui lui attire de nombreux ennemis.

 

Attaques

C’est ainsi qu’à la fin des années 2000, Al-Qaïda, l’accusant de blasphème, met sa tête à prix 100.000 dollars (150.000 dollars s’il est égorgé). Son assassinat est par ailleurs planifié par l'Américaine Colleen LaRose, alias "JihadJane", qui aurait engagé des islamistes dans ce but. Cette dernière est toutefois arrêtée en 2009 avant d’avoir pu mettre à terme son projet.

Puis en 2010, sa maison est prise pour cible par deux hommes armés de cocktails molotov. Par chance il ne s’y trouvait pas ce jour-là. La même année, il est frappé à la tête lors d’un débat sur la liberté d'expression organisé à l’université d’Uppsala en Suède.

 

Protection

Depuis 2010, l’homme est sous surveillance policière constante. Les différentes attaques dont il a fait l’objet ne lui font toutefois pas regretter ses positions sur le sujet de la liberté d’expression.

L’attaque du samedi 14 février, qui a fait un mort et trois blessés parmi la police, a poussé les services de sécurité suédois à repenser la manière d’assurer la protection de l’artiste.

 

 

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