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Deux soldats israéliens tués dans une attaque du Hezbollah

Un véhicule militaire israélien en septembre 2014.

Le mouvement libanais Hezbollah a mené mercredi une attaque contre l'armée israélienne dans une zone occupée à la frontière du Liban, tuant deux soldats et provoquant des bombardements de représailles sur le sud du Liban.

 

Un casque bleu espagnol de la Force intérimaire des Nations-Unie au Liban (Finul) a également été tué lors des violences de mercredi, ont indiqué les autorités espagnoles.

Le porte-parole de la Finul Andrea Tenenti, qui n'était pas en mesure de dire quelle était l'origine des tirs qui avaient tué le casque-bleu, a indiqué à l'AFP que le commandant de la Force intérimaire avait appelé toutes parties "à la retenue".

En réaction à cette attaque sur le secteur des Fermes de Chebaa occupé par Israël, près du village arabe de Ghajar, et avant l'annonce des deux morts israéliens, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que l'armée était prête à agir "avec force sur tous les fronts". 

Le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du Hezbollah, a indiqué dans un communiqué qu'"un groupe des martyrs de Qouneitra (...) a visé avec des roquettes (...) un convoi militaire israélien".

"Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes", a ajouté le groupe chiite. Un tir de missile antichar a touché "un véhicule militaire dans la zone de Har Dov", le terme israélien désignant les Fermes de Chebaa, selon l'armée israélienne, et des tirs de mortier ont aussi visé une base militaire israélienne sur le mont Hermon.

Elle a ensuite fait état de deux morts et sept blessés dans ses rangs. Selon les médias israéliens, le prognostique vital des blessés n'est pas engagé.

 

Riposte israélienne

En riposte, les chars et l'artillerie israéliens ont bombardé plusieurs villages dans le sud du Liban, où se trouvent des positions de l'armée libanaise et de la Finul, chargée de surveiller la frontière israélo-libanaise, selon une source de sécurité libanaise.

L'armée israélienne a indiqué avoir "répondu avec des frappes combinées air et sol contre les positions opérationnelles du Hezbollah". "Ce n'est pas nécessairement la dernière réponse" d'Israël, a prévenu sur Twitter le porte-parole de l'armée, le général Moti Almoz.

Le Premier ministre israélien, son ministre de la Défense Moshé Yaalon et des responsables de sécurité étaient réunis mercredi en urgence au ministère de la Défense à Tel-Aviv, selon les médias israéliens.

Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a jugé sur Twitter qu'Israël devrait réagir à ce type d'attaque "de façon très dure et disproportionnée".

L'attaque a été saluée par les groupes palestiniens Hamas et Jihad islamique, la Brigade Al-Qods du Jihad la qualifiant notamment d'"héroïque".

En attribuant l'offensive aux "martyrs de Qouneitra", le Hezbollah fait allusion au raid mené contre lui le 18 janvier dans la province de Qouneitra en Syrie, et attribué à Israël, dans lequel six de ses membres et un général iranien avaient été tués.

Le Hezbollah, qui soutient le régime syrien contre les rebelles et les jihadistes, avait menacé de se venger de ce raid - qu'Israël n'a ni revendiqué ni démenti officiellement.

Les Fermes de Chebaa sont une minuscule zone aux confins d'Israël, de la Syrie et du Liban, qui revendique la souveraineté sur cette zone occupée par l'Etat hébreu.

Des incidents ont régulièrement lieu le long de la Ligne bleue, qui fixe la frontière libano-israélienne, selon le tracé dessiné par l'ONU après le retrait israélien mettant fin en 2000 à 22 ans d'occupation du sud du Liban.

 

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