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Crash du F-16 : des victimes françaises allaient décoller

La base aérienne de Los Llanos dans la province d'Albacete (environ 250 km au sud-est de Madrid).[JOSEMA MORENO / AFP]

L'accident ayant entraîné la chute d'un avion F16 grec sur une base du sud-est de l'Espagne, dans lequel onze militaires sont morts lundi, s'est produit alors que des Français allaient décoller, a indiqué mardi une source proche du ministre français de la Défense.

 

"Au décollage, le F16 a visiblement eu un problème technique", selon cette source. "Il a dévié de sa route, très nettement, de 90 degrés, a percuté les avions français qui s'apprêtaient à décoller".

L'accident a tué les deux militaires grecs à bord de l'appareil et neuf français, dont un est mort après son hospitalisation dans un service pour grands brûlés de l'hôpital de La Paz à Madrid.

"Les avions étaient pleins de kérosène et il y avait beaucoup de monde autour", ce qui explique le bilan très élevé de l'accident, qui s'est produit "alors que deux Mirage 2000-5 étaient déjà en l'air".

Au moins un des pilotes français tués se trouvait déjà dans le cockpit de son appareil, a-t-on encore indiqué dans l'entourage du ministre.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian est arrivé à la base de Los LLanos, où il devait se recueillir devant les dépouilles de Français victimes de l'accident, peu avant 17h mardi. Il s'est dit "marqué de manière définitive" en allant à la rencontre de quelques 70 militaires français ayant survécu au drame, en présence du chef d'etat-major de l'armée de l'Air française, Denis Mercier.

"Aujourd'hui ce drame d'Albacete (sud-est) nous affecte tous et marque définitivement notre mémoire collective", a-t-il ajouté. "La communauté de défense toute entière est profondément meurtrie comme le sont l'ensemble de nos concitoyens". "Quelque soit votre grade, je mesure la gravité de votre engagement au service de la France", a-t-il ajouté.

 

La zone de l'accident interdite

Une partie de la zone où s'est produit l'accident restait cependant interdite, l'accident ayant aussi entraîné une fuite d'un produit contenu dans un des réservoirs de carburant du F-16, l'hydrazine, extrêmement toxique. Les journalistes étaient maintenus à l'écart.

Neuf autres Français et douze Italiens ont aussi été blessés, selon les ministères français et italien de la Défense. 

Plusieurs investigations ont été ouvertes, sur le plan judiciaire et technique, afin de déterminer les causes du drame. La France a de son côté dépêché deux membres du Bureau enquête accidents défense (BEAD Air) et des psychologues. 

 

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