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Grèce : Victoire historique pour le parti d'extrême gauche Syriza

Le leader de Syriza, Alexis Tsipras. [ANGELOS TZORTZINIS / AFP]

Pour la première fois, un pays de la zone euro sera dirigé par une formation d’extrême gauche.

 
Comme annoncé depuis plusieurs semaines par les sondages, le parti Syriza d’Aléxis Tsipras a largement remporté les élections législatives organisées en Grèce, obtenant 35,5% à 39,5% des suffrages, selon un sondage sortie des urnes, le parti Nouvelle Démocratie, du Premier ministre  conservateur sortant Antonis Samaras, n’obtenant que 23% à 27% des voix.
 
Un plébiscite pour la formation d’extrême gauche, qui aura les coudées franches pour diriger le pays. Une incertitude demeurait toutefois sur le nombre de sièges qu’elle devait obtenir (entre 146 et 158), alors que la majorité absolue est fixée à 151 sièges.
 
 
Le rejet de l’austérité
 
Pour l’emporter, Syriza a capitalisé sur l’exaspération des Grecs face aux politiques d’austérité menées depuis 2010 par les gouvernements successifs, sous la pression de la troïka européenne (Banque centrale européenne “BCE”, Fonds monétaire international “FMI” et Commission européenne). Aléxis Tsipras entend ainsi renégocier la dette grecque, qui s’élève actuellement à 321,7 milliards d’euros, soit 175 % du produit intérieur brut (PIB). «L’avenir commun de l’Europe, ce n’est pas celui de l’austérité», a-t-il déclaré à la sortie du bureau de vote.
 
Syriza espère également dégager des fonds en luttant contre l’évasion fiscale et la contrebande, afin de mener un plan d’urgence contre la pauvreté, dans un pays où plus d’un quart de la population active est au chômage (26,1 %).
 
Parmi les mesures phares annoncées, la formation d’extrême gauche entend fournir gratuitement l’électricité à 300 000 ménages, ramener le salaire minimum à 751 euros (il avait été baissé à 586 euros en 2012), ou encore donner accès gratuitement aux services de santé. Des promesses qui devront désormais être confrontées à la réalité, sous peine de doucher l’espoir de changement porté par Syriza. 
 

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