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Nouvelles manifestations anti-Charlie au Pakistan

Le drapeau français a été brûlé au cours d'une manifestation condamnant les caricatures du journal français Charlie Hebdo le 15 janvier à Multan au nord-est du Pakistan. [STR / AFP]

"A bas Charlie Hebdo", "Mort à la France", ont scandé vendredi des milliers de manifestants, hostiles au journal satirique français, réunis dans les grandes villes du Pakistan à l'appel des partis islamistes, selon des journalistes de l'AFP.
 

"Mahomet est ma vie", "Notre prophète, notre honneur", "Décapitez le blasphémateur", pouvait-on lire sur des pancartes lors d'un rassemblement à Islamabad à l'initiative de la Jamaat-e-Islami (JI), un des principaux partis islamistes du pays.

"O peuple de France, ô peuple du Danemark, écoutez bien, nous serons aux trousses de quiconque blasphème", a déclaré le chef de la JI, Siraj ul-Haq, appelant à boycotter les produits de ceux pays dont des médias ont publié des caricatures de Mahomet."Un musulman peut être un extrémiste, mais il ne peut être un terroriste. Et en Occident, il y a une faction qui blasphème" contre Mahomet, a-t-il ajouté.

D'autres manifestations organisées par les islamistes réunissaient aussi des milliers de protestataires à Quetta (sud-ouest), Peshawar (nord-ouest), à Karachi (sud), Muzaffarabad (nord-est), dans la portion du Cachemire administrée par le Pakistan, et à Lahore (est), capitale de la province du Pendjab, selon des journalistes de l'AFP sur place.

"Les musulmans doivent s'unir et défendre l'honneur du prophète de l'islam", a ainsi déclaré à Lahore, Hafeez Saeed, chef de la Jamaat ud-Dawa, organisation considérée comme le paravent du Laskhkar-e-Taïba (LeT), accusé d'être impliqué dans des attentats en Inde.

Les partisans de Hafeez Saeed, dont la tête est d'ailleurs mise à prix pour dix millions de dollars par les Etats-Unis, ont aussi brûlé des drapeaux français, américains et britanniques. A Herat, troisième ville d'Afghanistan, des milliers de manifestants ont aussi brûlé le tricolore français, demandé des excuses officielles de la France pour la publication de caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo.

Le Pakistan et l'Afghanistan avaient condamné dans un premier temps l'attaque du 7 janvier contre le journal parisien, fatale à 12 personnes, mais le ton s'était progressivement durci, des islamistes radicaux rendant même hommage aux frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l'attaque.

Puis, la classe politique des deux pays, incluant le président afghan Ashraf Ghani et le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, avait condamné la publication d'une nouvelle caricature du prophète Mahomet la semaine dernière en Une de Charlie Hebdo.

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