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Corée du Nord : nouvelle coupure internet, Obama qualifié de "singe"

Le leader de la Corée du Nord, Kim Jong Un. Photo d'illustration [KNS / AFP / Archives]

La Corée du Nord a été victime d'un nouvel arrêt d'internet samedi peu après avoir qualifié le président américain de "singe" et menacé les Etats-Unis de "coups mortels" pour avoir encouragé la diffusion d'un film parodiant le leader nord-coréen.

 

"A 19h30 heure de Pyongyang (10H30 GMT NDLR), l'internet et le réseau 3G de la Corée du Nord ont été paralysés et la situation n'était pas revenue à la normale à 21h30 (12H30 GMT NDLR)", a annoncé l'agence Chine nouvelle.

La société américaine de cybersécurité Dyn Research a confirmé sur Twitter que la Corée du Nord avait subi samedi "une interruption d'internet à l'échelle du pays".

La Corée du Nord a accusé samedi les Etats-Unis de l'avoir privée de connexion internet en début de semaine, dénonçant des "méthodes de gangster".

Ce pays avait en effet été totalement coupé du réseau mondial pendant neuf heures lundi, quelques jours après avoir été accusé par les Etats-Unis d'être derrière le vaste piratage de Sony Pictures, qui avait poussé cette compagnie à annuler la sortie en salles de "L'interview qui tue !". Une comédie sur un complot fictif de la CIA en vue d'assassiner le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un.

Mardi, la Corée du Nord, dont les quatre réseaux de connexion passent tous par le géant chinois des communications Unicom, avait à nouveau été, mais plus brièvement, privée d'internet.

Barack "Obama est toujours imprudent en paroles et en actes comme un singe dans une forêt tropicale", a commenté samedi la Commission nationale de défense nord-coréenne (NDC), accusant le président américain d'avoir incité les salles de cinéma à mettre le film de Sony à l'affiche le jour de Noël.

"Si les Etats-Unis continuent à être arrogants, despotiques et à utiliser des méthodes de gangsters en dépit des avertissements répétés (de la Corée du Nord), ils devront garder à l'esprit que leurs actions politiques ratées entraîneront inéluctablement des coups mortels", a affirmé un porte-parole.

 

Téléchargé illégalement 750.000 fois

Il y a un mois, les studios Sony ont fait l'objet d'une attaque informatique massive que le FBI a attribuée à la Corée du Nord.

Pyongyang, qui s'était ouvertement déclaré hostile à la sortie de  "L'Interview qui tue !", a nié être à l'origine de l'attaque.

Face à ce piratage et surtout aux menaces qui l'accompagnaient - les cyberpirates ayant averti qu'ils attaqueraient les spectateurs qui se rendraient dans les cinémas pour voir ce film - Sony a dans un premier temps annulé sa sortie, prévue pour le 25 décembre.

M. Obama a regretté cette décision et répété à plusieurs reprises que la firme n'aurait pas dû céder aux menaces.

Sony a finalement fait volte-face et décidé de sortir la comédie dans quelque 300 salles aux Etats-Unis le jour de Noël, et sur internet.

Le film, qui avait été plutôt mal reçu par les critiques, a engrangé un million de dollars le jour de sa sortie, cette affaire en ayant fait un symbole de la liberté d'expression.

Il a également été téléchargé illégalement plus de 750.000 fois.

Ce long-métrage devait sortir le 24 décembre sur internet, y compris sur les services en ligne des consoles de jeux PlayStation (Sony) et Xbox (Microsoft), et ceux-ci ont été la cible d'une cyber-attaque, les rendant inaccessibles dans le monde.

La mise hors ligne de ces réseaux a commencé jeudi, jour de Noël, quand beaucoup de joueurs ont déballé leur nouvelle console et ont donc tenté de se connecter aux serveurs pour la première fois.

Elle a perduré vendredi jusque dans l'après-midi, les services de la Xbox ayant alors été quasiment tous rétablis, tandis que du côté de PlayStation, on remerciait toujours les joueurs pour leur "patience", expliquant que les techniciens s'employaient à identifier et à régler le problème "le plus vite possible".

Même si ces problèmes sont apparus au lendemain de la décision de Sony et de Microsoft de diffuser sur PlayStation (à une date encore indéterminée) et sur Xbox Video "L'Interview qui tue !", aucun lien n'a pour l'instant été officiellement établi entre les deux affaires.

Cette cyberattaque a été revendiquée par un utilisateur de Twitter, sous le pseudonyme de Lizard Squad, le même que celui d'un groupe de hackers qui avait menacé Sony par le passé, mais l'authenticité du compte reste difficile à vérifier.

 

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