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Ferguson : la colère gagne tout le pays

Les manifestants lèvent les bras en l’air en signe de protestation à Ferguson, le 18 août 2014. [AFP PHOTO / Michael B. Thomas]

Après la décision du grand jury de ne pas poursuivre le policier qui a tué Michael Brown, la Ville de Ferguson s'est embrasée.

 

Voitures incendiées, commerces pillés... Dès l’annonce du grand jury, lundi soir, de ne pas poursuivre un policier blanc qui avait tué un jeune Noir à Ferguson en août, les manifestants ont envahi la petite ville du Missouri pour exprimer leur colère. Les policiers locaux, qui avaient reçu des renforts de la Garde nationale et du FBI, ont répondu par des jets de gaz lacrymogènes  et de grenades aveuglantes, provoquant de véritables batailles rangées. Au petit matin, alors que le calme était revenu, les autorités dénombraient vingt-neuf arrestations.

 

Tout le pays révolté

Mais si elle était plus contrôlée, la colère de la communauté afro-américaine ne s’est pas arrêtée à Ferguson. De Seattle à New York, en passant par Chicago et Los Angeles, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer «le racisme de la police», scandant haut et fort le slogan «Pas de justice pas de paix». Car pour tous, le fait que Darren Wilson, policier blanc de 28 ans, ne soit pas poursuivi pour avoir tué Michael Brown, jeune noir de 18 ans désarmé, est une triste habitude américaine.

 

La question raciale en débat

Cette décision a relancé le débat toujours vivant de la relation entre les forces de l’ordre et les minorités. Barack Obama a d’ailleurs estimé qu’une «profonde défiance» existait «entre les forces de l’ordre et les communautés de couleur». Une enquête du Pew Research Center, réalisée après la mort de Michael Brown, montrait en effet que 18% des noirs faisaient confiance à la justice, contre 52% des blancs. Un chiffre qui ne risque pas d’augmenter. 

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