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Syrie : 35 jihadistes tués dans des frappes de la coalition

Un chasseur F-16. [AFP / Archives]

Au moins 35 jihadistes ont été tués dans des frappes de la coalition internationale contre l'organisation Etat islamique (EI) menées dans deux zones du nord de la Syrie, dont la ville kurde assiégée de Kobané, a indiqué samedi une ONG.

 

Des raids effectués dans la nuit de vendredi à samedi ont coûté la vie à au moins 30 jihadistes près de Shadadi, dans la province d'Hassaké (nord-est), et à cinq autres près de Kobané, dans la province d'Alep (nord), à la frontière avec la Turquie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

A Shadadi, les frappes ont visé des installations de l'EI ainsi que des raffineries de pétrole de la région, a précisé l'agence officielle syrienne Sana.

A Kobané, les coalisés menés par les Etats-Unis ont frappé au moins quatre zones sur les fronts sud et sud-est à l'extérieur de la troisième ville kurde de Syrie. Ils ont détruit du matériel militaire appartenant à l'EI, a expliqué l'OSDH, basé en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers le pays.

Un militant de Kobané interrogé par l'AFP a lui aussi fait état de raids aériens. "Ils (la coalition) ont principalement frappé le front est la nuit dernière", a expliqué samedi Mustafa Ebdi.

Ces frappes sont intervenues après la pire journée de bombardement sur la ville kurde depuis le début de l'assaut jihadiste sur la région le 16 septembre, selon l'OSDH, qui a parlé d'au moins 80 obus de mortier tirés vendredi sur la ville.

L'ONG a souligné que dix membres des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde) avaient perdu la vie dans les combats vendredi à Kobané.

Selon Mustafa Ebdi, les forces kurdes qui défendent la ville avec l'appui de rebelles syriens sont parvenues à contenir une attaque de l'EI vendredi soir mais les combats se poursuivaient samedi, surtout sur le front sud-ouest d'après l'OSDH, et les obus continuaient notamment de pleuvoir sur cette localité, également appelée Aïn al-Arab en arabe.

"Les combattants de Daesh (acronyme de l'EI en arabe) disaient qu'ils feraient leurs prière de l'Aïd (al-Adha) à Kobané mais pour l'instant ils ne sont pas entrés dans la ville", a souligné M. Ebdi, faisant part d'un certain optimisme de la part des forces qui défendent la ville.

La fête du sacrifice, l'une des plus importantes de l'année pour les musulmans, a commencé samedi et se termine mardi.

La prise de Kobané permettrait au groupe extrémiste sunnite de contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire frontalière de la Turquie.

Depuis le déclenchement de l'offensive jihadiste dans ce secteur, l'OSDH estime qu'environ 300.000 personnes ont été déplacées. Selon Ankara, plus de 186.000 personnes ont passé la frontière pour se réfugier en Turquie.

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