La nouvelle a fait l’effet d’un séisme outre-Manche.
A dix jours du référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, un sondage publié dimanche donne le "oui" en tête, avec 47 % d’opinions favorables, contre 45 % pour le "non".
Alors que le résultat du vote prévu le 18 septembre semblait joué d’avance il y a encore quelques semaines, le suspense devrait ainsi durer jusqu’au bout.
"Si les gens pensaient pouvoir rester chez eux et ne pas avoir besoin d’aller voter non pour éviter la séparation, ils ne peuvent plus le penser aujourd’hui", a commenté le ministre britannique des Finances, George Osborne.
Un avenir incertain pour l’Ecosse
Si le "oui" l’emportait, l’Ecosse deviendrait effectivement indépendante dix-huit mois plus tard. Et cela poserait de nombreuses questions. La première concernerait la monnaie.
Le leader des indépendantistes, Alex Salmond, souhaite conserver la Livre, mais George Osborne a averti dimanche que Londres ne l’accepterait pas.
L’Ecosse devrait également recommencer à zéro le processus d’adhésion à l’Union européenne, et perdrait la place qu’elle partage avec Londres dans les grandes institutions internationales (Conseil de sécurité des Nations unies, G8, G20).
En revanche, sur le plan économique, le pays pourrait compter notamment sur les revenus du pétrole de la mer du Nord, qui représenteraient 20 % de son produit intérieur brut (PIB). Il s’agirait aussi d’une perte majeure pour Londres.