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Le Mistral livré à la Russie si cessez-le-feu

Le "Vladivostok", navire de type "Mistral" vendu par la France à la Russie, dans le port de Saint-Nazaire, en Loire Atlantique, le 5 mars 2014 [Frank Perry / AFP]

La France livrera un navire de guerre Mistral à la Russie à condition qu'un cessez-le-feu soit instauré dans l'est de l'Ukraine et qu'un "règlement politique" soit trouvé à la crise, a déclaré jeudi le président français François Hollande à Newport (Royaume-Uni).

 

"Quelles sont les conditions ? Un cessez-le-feu et un règlement politique. Aujourd'hui, ces conditions ne sont pas réunies. Comment pourrais-je autoriser la livraison d'un bateau qui peut demain être un bateau de guerre alors même qu'il y a la crise en Ukraine ?", a indiqué François Hollande après avoir rencontré son homologue ukrainien Petro Porochenko.

Le président ukrainien a annoncé jeudi en marge d'un sommet de l'Otan à Newport (Grande-Bretagne) qu'un plan pour un cessez-le-feu dans l'est séparatiste de l'Ukraine devrait être signé vendredi, une avancée cruciale dans le règlement du conflit que les rebelles se sont dits prêts à accepter.

Dans ce contexte de tentative de désescalade, de nombreuses explosions se sont produites jeudi aux abords du port stratégique ukrainien de Marioupol sur les bord de la mer d'Azov, les soldats ukrainiens disant affronter des blindés des insurgés.

M. Porochenko a par ailleurs affirmé que l'Alliance atlantique, dont les 28 pays membres sont réunis jusqu'à vendredi, allait adopter une déclaration dans laquelle l'organisation apporte son soutien à ceux de ses membres prêts à fournir une assistance militaire à Kiev, une décision risquant de faire bondir Moscou.

L'homme fort de la Russie Vladimir Poutine a annoncé mercredi un plan en sept points pour régler le conflit en Ukraine, tout en affirmant que la Russie n'est pas impliquée dans ces violences qui ont fait près de 2.600 morts en près de cinq mois.

Mais Moscou est farouchement opposé à des liens plus étroits entre l'Otan et l'Ukraine, ex-république soviétique qui a l'intention de relancer le processus d'adhésion de l'Otan face à l'"agression" russe.

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