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Référendum Ecosse: un deuxième débat encore dominé par l'économie

Le drapeau écossais (en haut) et le drapeau du Royaume Uni, photographiés le 17 aout 2014 sur la frontière historique entre l'Ecosse et l'Angleterre [Andy Buchanan / AFP/Archives] Le drapeau écossais (en haut) et le drapeau du Royaume Uni, photographiés le 17 aout 2014 sur la frontière historique entre l'Ecosse et l'Angleterre [Andy Buchanan / AFP/Archives]

Les deux leaders des camps du "oui" et du "non" à l'indépendance écossaise se retrouvent pour un deuxième débat télévisé lundi soir avec, de nouveau, les questions d'économie comme enjeu principal.

A trois semaines du référendum d'autodétermination, Alex Salmond, chef de file des séparatistes, et Alistair Darling, à la tête de la campagne "Better Together", doivent débattre pendant 90 minutes en direct à la BBC.

Leur premier face-à-face télévisé, le 5 août dernier, était visible seulement à la télévision écossaise et sur le site internet de la STV, resté inaccessible une grande partie de la soirée.

A l'issue d'échanges animés, les deux camps avaient revendiqué la victoire. Mais les commentateurs ont désigné l'austère ex-ministère britannique des Finances, Alistair Darling, comme le vainqueur par surprise.

- Abandon de la livre sterling? -

L'impact de ce premier débat semble néanmoins avoir été modeste à en croire les sondages qui n'ont pas varié d'un pouce et continuent à accorder en moyenne une douzaine de points d'avance au camp du "non".

Sauf effondrement spectaculaire de l'un des deux leaders lundi soir sur la scène du Kelvingrove Art Gallery and Museum de Glasgow, on n'attend pas non plus du deuxième débat qu'il bouge profondément les lignes.

Malgré tout, Alex Salmond a passé son dimanche à préparer le rendez-vous, déterminé selon le Guardian à insister sur le social et notamment le système public de santé.

Le Premier ministre écossais avait été mis en difficulté il y a trois semaines sur la monnaie, accusé de ne pas avoir de "plan B" au cas où l'Ecosse devait abandonner la livre Sterling en cas d'indépendance, une menace que ne cessent de brandir le gouvernement de Londres et les principaux partis britanniques.

Alors que M. Salmond assure qu'il ne s'agit là que de gesticulations pré-électorales, un think tank écossais "Fiscal Affairs Scotland" estime qu'un partage de la livre au sein d'une union monétaire serait in fine possible. Mais l'Ecosse n'aurait dès lors "qu'un contrôle très limité de sa politique fiscale et monétaire".

Les réserves pétrolières de la mer du Nord devraient également être au centre des débats lundi. Les indépendantistes comptent sur cette manne pour assurer la prospérité du nouveau pays. Sauf que les projections de Londres sur les recettes fiscales à venir lors des cinq prochaines années sont nettement moins flamboyantes (17,6 milliards de livres) que les scénarios les plus optimistes échafaudés à Edimbourg (38,7 milliards).

Londres "ne cesse de rabaisser délibérément l'économie écossaise", a commenté le ministre écossais des Finances John Swinney, déjà très remonté après la diffusion par le camp du "non" d'un document qui stipule que l'Ecosse deviendrait, en cas d’indépendance, seulement le 45e pays le plus riche du monde, derrière le Pakistan.

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