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Le convoi humanitaire russe controversé poursuit sa route vers l'Ukraine

Des voitures carbonisées le 12 août 2014 après le bombardement de la ville de Yassynouvata, près de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine [Dimitar Dilkoff / AFP] Des voitures carbonisées le 12 août 2014 après le bombardement de la ville de Yassynouvata, près de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine [Dimitar Dilkoff / AFP]

Le convoi humanitaire russe visant à apporter une aide aux populations victimes des combats dans l'est de l'Ukraine poursuit mercredi sa route dans le sud de la Russie, vers la frontière russo-ukrainienne, en dépit des mises en garde et des inquiétudes en Ukraine et en Occident, a indiqué le ministère russe des Situations d'urgence.

"Le convoi poursuit la route", a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère.

La colonne de plus de 3 kilomètres comprend environ 280 camions, selon ce ministère. La diplomatie russe a pour sa part fait état de 262 camions, dans un communiqué publié mardi soir.

Le convoi devrait parcourir environ 500 km mercredi, selon la télévision russe, pour arriver dans la soirée à la frontière russo-ukrainienne au poste Chebekino-Pletnevka, entre la région de Belgorod (sud de la Russie) et celle de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine, sous contrôle des forces gouvernementales).

"Le chemin est long, c'est un peu dur, mais comment ne pas aider nos frères slaves?", a indiqué le chauffeur d'un des camions blancs, cité par la chaîne de télévision publique Rossia.

La presse russe s'enthousiasmait mercredi sur la mission de ce convoi qui est parti tôt mardi de la base militaire d'Alabino, au sud-ouest de Moscou, avec plus de 1.800 tonnes d'aliments, de médicaments et de générateurs.

"Trois kilomètres d'aide", titre le journal officiel Rossiïskaïa gazeta, alors que le quotidien populaire Tvoï Den fait l'éloge de cette "Route de la Vie".

Le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé mardi que la Russie livrait cette aide selon les modalités souhaitées par l'Ukraine, en acceptant notamment l'itinéraire proposé par Kiev et l'inspection de cargaisons.

Mais l'Ukraine, qui accuse la Russie d'armer les rebelles prorusses -- ce que dément Moscou --, a prévenu mardi qu'un tel convoi ne pourrait pénétrer en l'état sur son territoire, en exigeant le déchargement des cargaisons dans des véhicules du Comité international de la Croix-Rouge à la frontière russo-ukrainienne.

Le président russe Vladimir Poutine avait justifié lundi l'envoi de cette aide par les conséquences "catastrophiques" selon lui de l'offensive d'envergure menée par l'armée ukrainienne contre Donetsk et Lougansk, les deux derniers bastions des insurgés séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine.

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