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Irak : Ban Ki-moon met en garde les forces de sécurité

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à Genève [Fabrice Coffrini / AFP]

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a estimé mardi que les forces de sécurité irakiennes ne devaient pas intervenir dans la crise politique déclenchée par la nomination d'un nouveau Premier ministre.

"Il est impératif que les forces de sécurité fassent preuve de retenue et n'interviennent pas dans le processus politique", a déclaré M. Ban à la presse, s'exprimant au siège de l'ONU à New York.

M. Ban, ainsi que les Etats-Unis et l'Iran, ont accueilli favorablement la nomination d'Haidar al-Abadi en tant que nouveau Premier ministre de l'Irak, le pressant de constituer rapidement un gouvernement d'unité.

M. al-Abadi doit remplacer Nouri al-Maliki, accusé par ses détracteurs d'avoir alimenté l'offensive jihadiste dans le pays par sa politique d'exclusion des sunnites et son autoritarisme.

L'ancien Premier ministre, qui reste le commandant en chef des forces armées jusqu'à la prestation de serment de son successeur, a contesté sa mise à l'écart mais demandé aux forces irakiennes de ne pas se mêler de politique.

"La population irakienne, la totalité de la population irakienne, a besoin de sécurité. Pourtant le poison de la haine et de la brutalité se répand", a commenté le secrétaire général de l'ONU.

Celui-ci s'est dit "profondément consterné" par les "actes barbares" perpétrés par les combattants de l'Etat islamique, y compris des exécutions sommaires, le recrutement de jeunes garçons pour le combat et l"enlèvement et le trafic de jeunes filles utilisées comme esclaves sexuelles.

M. Ban a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle accroisse ses efforts pour venir en aide aux milliers de personnes persécutées par les jihadistes et qui ont trouvé refuge sur le mont Sinjar, dans le nord de l'Irak.

Le Conseil de sécurité est en train d'élaborer un projet de résolution destiné à interrompre l'arrivée de combattants étrangers et l'afflux de financements pour aider les jihadistes en Syrie et en Irak. Il devrait être soumis au vote du Conseil avant la fin de cette semaine.

 

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