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La trêve de 72 heures en vigueur à Gaza

Des pompiers tentent d'éteindre un incendie d'une usine de savon à la suite d'un bombardement israélien, le 10 août 2014 sur la bande Gaza [Mohammed Abed / AFP] Des pompiers tentent d'éteindre un incendie d'une usine de savon à la suite d'un bombardement israélien, le 10 août 2014 sur la bande Gaza [Mohammed Abed / AFP]

Une trêve de 72 heures est entrée en vigueur dans la bande de Gaza lundi à 00H01 locale (21h01 GMT), à charge à présent pour les négociateurs de la transformer en trêve durable mettant fin à une guerre entre Israël et le Hamas qui a fait près de 2.000 morts.

 

La branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a publié un communiqué dimanche soir annonçant avoir tiré plusieurs roquettes vers Israël, dont une sur Tel-Aviv, de type M75, quelques minutes avant le début de la trêve.

Selon l'armée israélienne, ce tir de roquette vers Tel-Aviv n'a pas touché de zone d'habitation.

 

Accord pour une trêve

Dimanche, Israéliens et Palestiniens sont parvenus à un "consensus simultané" sur une trêve lors de discussions indirectes par l'intermédiaire des Egyptiens, a annoncé à l'AFP un responsable palestinien.

"Israël a accepté la proposition égyptienne de cessez-le-feu", a confirmé un responsable israélien à l'AFP quelque temps après.

Le Caire a appelé les deux parties à mettre à profit la trêve pour travailler "à un cessez-le-feu global et permanent".

On ignore les termes de la trêve provisoire conclue dimanche. Les deux camps se sont livré un bras de fer à distance pour accepter ce cessez-le-feu, toujours maintenu quelques heures après son entrée en vigueur.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué dimanche le nouveau cessez-le-feu de 72 heures entre Israël et le Hamas, en exhortant les deux parties à travailler sur une trêve de plus longue durée.

M. Ban a exprimé "son fort espoir que cela donne aux deux parties, sous les auspices de l’Égypte, une autre chance d'obtenir un cessez-le-feu durable au profit des populations civiles et un point de départ pour les deux parties d'exprimer leurs doléances", a déclaré son porte-parole.

 

Pourparlers intenses 

Israël et une délégation composée du Hamas qui contrôle la bande de Gaza, mais aussi de son allié du Jihad islamique ainsi que du Fatah menaient depuis des jours d'intenses pourparlers pour instaurer une trêve dans les combats qui ont dévasté la bande de Gaza depuis le 8 juillet.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors d'une réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 8 juin 2014 [Menahem Kahana / AFP/Archives]
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Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors d'une réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 8 juin 2014

 

Israël et le Hamas ont engagé ces discussions avec des exigences apparemment inconciliables et la poursuite des tractations a paru très incertaine après l'expiration vendredi d'un précédent cessez-le-feu de trois jours.

Israël a accusé le Hamas d'avoir rompu la trêve en reprenant ses tirs de roquettes. Le Hamas a accusé Israël de refuser d'accéder à des exigences palestiniennes fondamentales, comme la levée du blocus imposé depuis 2006 à la bande de Gaza.

Dans un entretien exclusif accordé à l'AFP, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, a répété dimanche que toute trêve durable devait déboucher sur une levée du blocus.

Le nouveau cessez-le-feu de 72 heures "est l'un des moyens ou des tactiques destinés à faire réussir les négociations ou acheminer l'aide humanitaire", a-t-il affirmé ajoutant que "l'objectif auquel on tient est que les demandes palestiniennes soient satisfaites et que la bande de Gaza vive sans blocus".

 

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