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Vives tensions et échanges de tirs à Bangui

Des habitants de Bangui, dont des miliciens chrétiens anti-balaka, fêtent le départ de soldats tchadiens, le 4 avril 2014 [Miguel Medina / AFP/Archives] Des habitants de Bangui, dont des miliciens chrétiens anti-balaka, fêtent le départ de soldats tchadiens, le 4 avril 2014 [Miguel Medina / AFP/Archives]

Des affrontements et des tirs à l'arme lourde ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi dans un quartier nord de Bangui entre différentes factions des milices anti-balaka, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Les tirs avaient cessé samedi à la mi-journée, mais la situation restait tendue selon des habitants.

"Ce sont les anti-balaka (milices chrétiennes, ndlr) qui ne nous laissent pas en paix", a expliqué à l'AFP une habitante fuyant le quartier de Boy-Rabe, comme des dizaines d'autres habitants.

"Depuis hier soir, ils se livrent à des attaques ciblées arme à la main. Les habitants n'osent même pas sortir. Il faut seulement profiter d'une accalmie pour quitter la zone. En tentant de fuir, certains habitants ont été blessés dans des tirs croisés", a-t-elle ajouté.

"Il y a une situation de tension qui couve dans le quartier Boy-rabe où on déplore déjà deux morts" parmi les anti-balaka, a déclaré un officier de la force africaine Misca sous couvert d'anonymat.

Ils ont été tués "dans des conditions qui s'apparentent à des règlements de comptes", a-t-il expliqué.

"La force Sangaris est déployée aux entrées de Boy-Rabe. Nous veillons aussi pour circonscrire la situation afin que cela ne s'étende pas à d'autres quartiers", a ajouté l'officier de la Misca.

Fief des anti-balaka, Boy-Rabe a été pendant des mois le théâtre de nombreux affrontements entre ces milices chrétiennes réputées proches de l'ancien président François Bozizé, et les ex-rebelles Séléka, à dominante muslmane, qui avaient pris le pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014.

 

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