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Afghanistan : début d'une "nouvelle phase"

Les candidats à la présidentielle afghane Ashraf Ghani (g) et Abdullah Abdullah, le 8 août 2014 à Kaboul [Wakil Kohsar / AFP] Les candidats à la présidentielle afghane Ashraf Ghani (g) et Abdullah Abdullah, le 8 août 2014 à Kaboul [Wakil Kohsar / AFP]

Le candidat à la présidentielle afghane Abdullah Abdullah a affirmé samedi dans un entretien avec l'AFP que l'élection contestée entrait dans une "nouvelle phase" à la suite de la signature d'un accord politique avec son rival Ashraf Ghani.

 

"Je suis confiant, mais je ne dis pas que nous sommes au bout du chemin. Nous sommes au commencement d'une nouvelle phase", a dit le candidat qui avait vivement dénoncé la fraude lors du scrutin du deuxième tour le 14 juin, provoquant un audit de la totalité des 8,1 millions de voix exprimées, pour écarter les votes douteux.

"Le succès de l'audit est important. Et le succès de l'accord politique (pour un gouvernement d'union nationale, ndlr) dépendra de la sincérité des deux camps", a-t-il ajouté laissant entendre que l'accord de vendredi n'excluait pas de possibles désaccords à venir.

Dans le cadre de cet accord paraphé sous le regard du secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite à Kaboul pour la deuxième fois en moins d'un mois, MM. Abdullah et Ghani ont réaffirmé leur engagement à accepter les résultats du scrutin après l'audit.

Selon les termes de cet accord, négocié en juillet mais qui n'était pas encore signé, un gouvernement d'union nationale se chargera d'un vaste programme de réforme en faveur de "la paix, la stabilité, la sécurité, l'Etat de droit, la croissance économique et la fourniture de services".

En outre, un poste de "Premier ministre exécutif" devra être créé dans les deux ans, qui nécessitera des changements constitutionnels.

Par ailleurs, les deux candidats ont affirmé vendredi qu'ils espéraient voir l'audit, qui a commencé le 17 juillet, se terminer dans les délais, c'est-à-dire d'ici à la fin du mois et avant le sommet de l'Otan qui se tiendra les 4 et 5 septembre au Pays de Galles.

M. Kerry était arrivé à Kaboul le mois dernier au plus fort de la crise politique entre les deux candidats. Abdullah Abdullah s'était déclaré vainqueur, alors que selon les résultats préliminaires son adversaire Ashraf Ghani bénéficiait d'une large avance d'environ un million de voix.

Certains partisans de M. Abdullah avaient appelé à former un gouvernement parallèle, voire à marcher sur le palais présidentiel.

Samedi, dans son entretien avec l'AFP, M. Abdullah s'est voulu rassurant : "si nos gens, nos partisans sont convaincus de la légitimité du processus, ils l'accepteront comme je l'accepte". Il a toutefois reconnu que "l'esprit de campagne" demeurait chez ses partisans dans certains endroits du pays.

 

 

 

 

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