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L'OMS décrète Ebola "urgence mondiale de santé publique"

La directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Margaret Chan lors d'un meeting le 23 mai 2013 à Genève  (image d'illustration) [Fabrice Coffrini / AFP / Archives] La directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Margaret Chan lors d'un meeting le 23 mai 2013 à Genève (image d'illustration) [Fabrice Coffrini / AFP / Archives]

Cinq mois après les premiers cas recensés en Guinée, l’épidémie d’Ebola continue de se propager en Afrique de l’Ouest. Près de 1.000 personnes en sont déjà mortes. L’OMS tire la sonnette d’alarme.

 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), a décrété vendredi 8 août l’épidémie d’Ebola "urgence de santé publique de portée mondiale".

Le verdict des experts du comité d’urgence de l’organisation des Nations unies pour la santé publique, qui s'étaient réunis mercredi et jeudi à Genève, est sans appel : "Une réponse internationale coordonnée est essentielle pour arrêter et faire reculer la propagation internationale d'Ebola", ont-ils indiqué ce vendredi dans un communiqué.

 

Des morts toujours plus nombreux

Le dernier bilan de l’OMS fait état de 932 morts au total.

Avec le rapatriement de malades aux Etats-Unis et en Espagne, l’inquiétude augmente dans les pays occidentaux.

Les Américains Kent Brantly et Nancy Writebol, respectivement rapatriés le 2 et le 5 août dernier, ont bénéficié d’un traitement expérimental et seraient sur la voie de la guérison. Le missionnaire espagnol Miguel Pajares et sa collègue Juliana Bohi, sont eux considérés "stable".

Des nouvelles rassurantes qui ne tranquilisent pourtant pas une partie de l'opinion publique. Et les experts de l'ONU de prévenir : "les Etats doivent se préparer à détecter et traiter des cas de malades Ebola". Ils "doivent faciliter l'évacuation de leurs ressortissants, en particulier les personnels médicaux, qui ont été exposés au virus".

 

Trois villes africaines en quarantaine

Au Liberia, l’armée a reçu l’ordre de limiter les mouvements de la population et contrôle strictement les accès à la capitale, Monrovia, des personnes en provenance des provinces touchées.

Dans la province de Lofa, limitrophe de la Sierra Leone et de la Guinée, la ville de Gbakedou a été mise en quarantaine. La présidente du pays, Ellen Johnson Sirleaf, a par ailleurs décrété un état d’urgence d'une durée de trois mois.

En Sierra Leone, les villes de "Kenema et Kailahun ont été mises en quarantaine", a annoncé un porte-parole du gouvernement, Abdulai Bayratay, ajoutant que cette mesure sera "maintenue le temps qu'il faudra".

Margaret Chan, la directrice générale de l’OMS a déclaré que les quatre pays touchés, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée et Nigeria, "ne peuvent faire face par eux-mêmes à l’épidémie" et a appelé la communauté internationale à fournir "tout le soutien nécessaire".

 

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