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Rançon : la France serait championne du monde

Les ex-otages Marc Féret, Pierre Legrand, Daniel Larribe and Thierry Dol (g à d), entourent François Hollande, le 30 octobre 2013 à leur arrivée à l'aéroport de Villacoublay [Kenzo Tribouillard / AFP]

Le business de l’enlèvement aurait rapporté 125 millions de dollars à Al-Qaïda et ses affiliés depuis 2008, d’après une enquête fouillée du New York Times. La France arrive en tête en termes de rançons versées, selon le journal américain.

 

Près de 43 millions d’euros. C’est ce qu’aurait versé la France à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sous forme de rançons, depuis 2008. L’Hexagone serait ainsi champion du monde des paiements de rançons sur la période.

Le New York Times, qui fournit ces chiffres, s’appuie sur une enquête fouillée, menée dans dix pays d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient, auprès d’anciens otages, négociateurs et diplomates.

L’article détaille les sommes versées par la France : 12,5 millions d’euros pour libérer la Française Françoise Larribe ainsi qu’un Togolais et un Malgache enlevés au Niger par Aqmi, en 2011, et 30 millions d’euros pour libérer Daniel Larribe les autres otages du Niger en 2013.

 

Des rançons déguisées en aide humanitaire

Ces deux sommes auraient été versées par Areva et non directement par l’État, ce que la société nie en bloc. Il faut y ajouter les 9,5 millions de dollars versés à Al-Qaïda dans la péninsule arabique, (Aqpa), pour libérer en 2011 trois Français enlevés au Yémen, et dont le New-York Times n’a pas réussi à établir l’origine.

Si la France et les autres pays d’Europe ont toujours nié payer des rançons aux terroristes, de nombreux acteurs impliqués dans des libérations d’otages témoignent volontiers du contraire. Selon le quotidien new-yorkais, les rançons seraient souvent déguisées en aide humanitaire, avec la complicité des dirigeants politiques des pays concernés.

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