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S'il est élu président, Erdogan continuera à peser sur la politique

Le vice-Premier ministre turc Bülent Arinc, le 24 juillet 2014 à Ankara [Adem Altan / AFP] Le vice-Premier ministre turc Bülent Arinc, le 24 juillet 2014 à Ankara [Adem Altan / AFP]

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan continuera à peser dans les affaires de Turquie, en particulier dans le domaine de la politique étrangère, s'il est élu président en août, une fonction pourtant largement honorifique, a affirmé à l'AFP le vice-Premier ministre Bülent Arinc.

 

"Si le Premier ministre devient président... il sera sans nul doute un président actif. Il est comme ça", a déclaré M. Arinc dans une interview à l'AFP.

M. Erdogan part grand favori à l'élection présidentielle du 10 août prochain, un scrutin qui aura lieu pour la première fois au suffrage universel.

"L'élection de Recep Tayyip Erdogan - une personnalité forte, particulièrement dans le domaine de la politique étrangère - pourrait signifier beaucoup de choses pour la Turquie et pour notre région", a ajouté M. Arinc, l'un des fondateurs de l'AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir, avec M. Erdogan et l'actuel président Abdullah Gül.

"Ses relations avec le gouvernement seront encore plus étroites. Et il sera encore plus actif en politique étrangère", selon M. Arinc, qui a ajouté cependant que le nouveau président se garderait d'user de pouvoirs "autres que ceux autorisés par la Constitution".

La présence à la tête de l'Etat d'un président "puissant" permettrait à Ankara de faire entendre un peu plus sa voix dans les crises de la région, en Syrie et en Irak notamment, deux pays limitrophes de la Turquie, a ajouté M. Arinc.

L'AKP (Parti de la justice et du développement), qui est pouvoir depuis 2002, a tenté ces dernières années, jusqu'à présent sans succès, de modifier la Constitution et de faire évoluer le pays vers un système présidentiel.

Une nouvelle tentative dans ce sens sera faite après les élections législatives de 2015, a assuré M. Arinc, qui espère que son parti s'assurera au cours de ce scrutin d'une majorité suffisante pour changer la loi fondamentale.

"La Constitution (actuelle) n'est plus appropriée. La Turquie a besoin d'une Constitution moderne et démocratique", a-t-il ajouté.

"Avec cette nouvelle Constitution, un nouveau système de gouvernement pourrait être adopté avec des normes démocratiques, comme c'est le cas en France ou aux Etats-unis", deux pays qui ont des systèmes présidentiels forts, a précisé M. Arinc.

 

 

 

 

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