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Le Koweït ferme une TV et un journal proches de l'opposition

La police anti-émeute fait face à une manifestation d'opposants, le 7 juillet 2014 à Koweït [Yasser Al-Zayyat / AFP/Archives] La police anti-émeute fait face à une manifestation d'opposants, le 7 juillet 2014 à Koweït [Yasser Al-Zayyat / AFP/Archives]

La chaîne de télévision koweïtienne Al-Youm et le quotidien Alam Al-Youm, proches de l'opposition, ont été fermés mardi sur une décision des autorités.

Dans un communiqué, le ministère de l'Information a indiqué avoir retiré leur licence aux deux médias pour avoir "manqué au respect de certaines clauses et conditions".

"Nous avons reçu une lettre du ministère de l'Information indiquant que la licence de la chaîne a été retirée et que nous devons arrêter immédiatement d'émettre", a déclaré à l'AFP une source d'Al-Youm dont les programmes ont été aussitôt interrompus dans la nuit.

Cette décision est intervenue au lendemain de l'annonce par le gouvernement qu'il retirait sa nationalité au propriétaire des deux médias Ahmad Jabr al-Shemmari, dans ce qui semble être une sévère campagne de répression visant des dissidents.

En vertu de la loi, le propriétaire d'un média local doit être de nationalité koweïtienne.

Le gouvernement a également déchu de leur nationalité l'ex-député islamiste Abdallah al-Barghash, deux de ses frères et sa soeur ainsi que les membres de leurs familles.

Ces mesures interviennent une semaine après que le gouvernement a ordonné au ministère de l'Intérieur de reconsidérer la nationalité des personnes qui "posent une menace à la sécurité nationale."

Le gouvernement avait brandi cette menace et promis d'agir d'une "main de fer", deux semaines après des manifestations parfois violentes contre l'arrestation d'un ténor de l'opposition, Musallam al-Barrak, qui a passé six jours en détention début juillet avant d'être libéré sous caution.

Ces développements font craindre une nouvelle période d'instabilité. De 2006 à 2013 le pays a traversé une période de turbulences politiques avec la démission d'une dizaine de gouvernements et la dissolution de six Parlements.

La plupart des groupes de l'opposition ne sont pas représentés au Parlement koweïtien après avoir boycotté les élections législatives de juillet 2003 pour protester contre un amendement controversé du code électoral.

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