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Crash en Ukraine: probable résolution à l'ONU sur l'accès à l'avion

Des fleurs au milieu des débris de l'avion malaisien le 20 juillet 2014 près de Grabove dans la région de Donetsk [Bulent Kilic / AFP] Des fleurs au milieu des débris de l'avion malaisien le 20 juillet 2014 près de Grabove dans la région de Donetsk [Bulent Kilic / AFP]

Le Conseil de sécurité devrait adopter lundi après-midi une résolution réclamant des séparatistes prorusses un accès libre et sécurisé au site du crash de l'avion malaisien qui s'est écrasé dans l'est de l'Ukraine, selon des diplomates.

Le texte, proposé par l'Australie et co-parrainé notamment par la France, demande "à tous les pays et protagonistes dans la région" -- dont la Russie -- de collaborer pleinement à "une enquête internationale complète, minutieuse et indépendante".

Il "exige que cesse immédiatement toute activité militaire, y compris de la part des groupes armés (séparatistes), dans les environs immédiats" du site du crash pour faciliter cette enquête. Le texte "condamne dans les termes les plus forts possibles" l'attaque qui a abattu l'avion et réclame que les responsables rendent des comptes.

L'Australie a perdu 28 de ses ressortissants dans cette catastrophe qui a fait au total 298 morts, pour la plupart néerlandais.

Le projet de résolution "exige que les groupes armés qui contrôlent le site (...) fournissent un accès total, sans restrictions et sûr" à ce site et à ses environs pour les enquêteurs.

Il "invite tous les pays et protagonistes dans la région à collaborer pleinement avec l'enquête internationale" et avec les efforts déployés pour trouver et poursuivre les coupables. Il demande enfin au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon "de définir des options pour un soutien de l'ONU à l'enquête".

L'Australie avait demandé à ses 14 partenaires de lui communiquer leurs commentaires sur cette proposition.

Dimanche soir l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a indiqué à la presse que pour Moscou, le texte comportait encore "certaines ambiguïtés" et ne garantissait pas que l'enquête soit véritablement "internationale et impartiale". La Russie a donc proposé de nouveaux amendements.

"Cela ressemble à une tactique dilatoire typiquement russe", a estimé l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant tandis que son homologue australien Gary Quinlan jugeait son projet de texte "extrêmement raisonnable". "Il n'y a aucune raison pour que tous les membres du Conseil ne puissent pas soutenir cette résolution", a affirmé M. Quinlan.

Le vote doit intervenir lundi à 15H00 locales (19H00 GMT).

La Russie, membre permanent du Conseil, dispose à ce titre d'un droit de veto.

Les 15 membres du Conseil, y compris la Russie, avaient réclamé vendredi une enquête internationale sur le crash, dont les Etats-Unis attribuent clairement la responsabilité aux séparatistes et à leurs soutiens russes.

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