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Opération terrestre d'Israël dans la bande de Gaza

Des soldats israéliens à la frontière avec la bande de Gaza.[JACK GUEZ / AFP]

Israël a lancé jeudi soir une opération terrestre sur la bande de Gaza, après dix jours de raids ayant fait au 237 morts, a annoncé l'armée dans un communiqué.

 

"Après dix jours d'attaques aériennes, maritimes et terrestre du Hamas et des refus répétés de calmer la situation, l'armée a lancé une opération terrestre dans la bande de Gaza", a indiqué un communiqué militaire.

 

 

"Le Premier ministre et le ministre de la Défense ont ordonné jeudi soir à l'armée de commencer une opération terrestre et de pénétrer dans la bande de Gaza pour détruire les tunnels utilisés pour des activités terroristes en Israël", a annoncé le bureau du Premier ministre dans un communiqué.

"La décision a été approuvé par le cabinet de sécurité, après le refus du Hamas d'accepter le plan égyptien pour un cessez-le-feu et la poursuite des tirs de roquettes sur Israël", ajoute le bureau de M. Netanyahu.

Le gouvernement israélien a ordonné à l'armée de lancer cette opération terrestre dans le but de "porter significativement atteinte aux infrastructures terroristes du Hamas" et de "ramener la sécurité pour les citoyens d'Israël", a indiqué un communiqué militaire.

Cette opération va inclure des opérations d'infanterie, d'artillerie et de renseignements, appuyées par l'aviation et la marine, a ajouté l'armée.

Les hostilités entre Israël et le Hamas ont repris jeudi après une brève trêve humanitaire à Gaza où les bombardements israéliens ont de nouveaux coûté la vie à des enfants, malgré l'accélération des négociations en vue d'un cessez-le-feu.

Aussitôt après la fin à 15H00 locales (12H00 GMT) de la trêve de cinq heures négociée par l'ONU, une roquette tirée de Gaza s'est abattue sur un terrain vague de la ville israélienne d'Ashkelon (sud) et l'armée a mené des raids aériens sur l'enclave palestinienne où 240 personnes ont été tuées en dix jours, en majorité des civils.

Un journaliste de l'AFP, côté israélien de la frontière, a vu des tirs nourris de l'artillerie et de chars en direction du nord de Gaza. Un autre reporter de l'agence, côté palestinien, a constaté que ces tirs étaient accompagnés de bombardements de la marine et de l'aviation.

Israël, qui dit cibler le mouvement islamiste Hamas, accuse ses combattants d'utiliser des "boucliers humains" dans cette enclave où s'entassent dans la misère 1,8 million de personnes soumises au blocus israélien.

Des militaires israéliens d'une unité d'artillerie tirent vers la bande de Gaza depuis leur position près de la frontière, le 17 juillet 2014 [Menahem Kahana / AFP]
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Des militaires israéliens d'une unité d'artillerie tirent vers la bande de Gaza depuis leur position près de la frontière, le 17 juillet 2014

L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé la découverte pour la "première" fois de roquettes cachées dans une de ses écoles de Gaza, dénonçant un incident qui "met en danger des civils".

Sur le front des négociations, un haut responsable israélien a, sous couvert de l'anonymat, annoncé à des médias dont l'AFP qu'un accord de cessez-le-feu entrerait en vigueur vendredi matin.

Mais le Hamas, au pouvoir à Gaza, a aussitôt démenti tout en faisant état "d'efforts en cours" pour une entente globale au moment où des négociations ont lieu au Caire par l'intermédiaire du médiateur égyptien.

Le Hamas, qui a rejeté mardi une première initiative de l'Egypte acceptée par Israël, exige une levée du blocus de Gaza en vigueur depuis 2006, l'ouverture de la frontière avec l'Egypte et libération de dizaines de détenus.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères a vivement critiqué le Hamas jeudi, estimant que le mouvement islamiste aurait pu sauver des dizaines de vies s'il avait accepté un cessez-le-feu, proposé cette semaine par Le Caire, et qui avait été accepté par Israël.

"Si le Hamas avait accepté la proposition égyptienne, il aurait pu sauver les vies d'au moins 40 Palestiniens", a déclaré Sameh Choukri, selon l'agence de presse officielle Mena.

 

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