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Le sort d'Assange entre les mains d'un tribunal de Stockholm

Le 14 juin 2013, le fondateur de  Wikileaks Julian Assange s'adresse à des journalistes au sein de   l'ambassade de l'Equateur à Londres où il s'est réfugié en juin 2012  [Anthony Devlin / Pool/AFP/Archives] Le 14 juin 2013, le fondateur de Wikileaks Julian Assange s'adresse à des journalistes au sein de l'ambassade de l'Equateur à Londres où il s'est réfugié en juin 2012 [Anthony Devlin / Pool/AFP/Archives]

Un tribunal de Stockholm a ouvert une audience publique mercredi afin de décider d'annuler ou non le mandat d'arrêt européen contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, accusé d'agressions sexuelles.

L'annulation du mandat d'arrêt permettrait à l'Australien, âgé de 43 ans, de sortir de l'ambassade d’Equateur à Londres, où il a passé les deux dernières années, dans l'espoir d'éviter d'être extradé vers la Suède.

Les procureurs ont demandé que le mandat d'arrêt soit maintenu, selon l'agence de presse suédoise TT.

Or, l'avocat de M. Assange, Thomas Olsson, a réclamé qu'il soit annulé, avec un effet "immédiat", a rapporté TT, alors que l'audience se poursuit à huis clos.

Le mandat d'arrêt avait été lancé fin 2010, à la suite d'une plainte déposée par deux Suédoises qui l'accusent de viol et d'agression sexuelle, dans la région de Stockholm, cette année là, accusations que réfute l'intéressé.

Depuis juin 2012, M. Assange s'est réfugié à l'ambassade d’Equateur à Londres, afin d'éviter l'extradition vers la Suède.

Il craint d'être in fine extradé vers les Etats-Unis, où WikiLeaks a fait couler beaucoup d'encre lors de la publication de milliers de documents classés secrets.

Fin 2010, WikiLeaks a été à maintes reprises à l'origine de révélations surprenantes sur les activités gouvernementales menées à l'abri des regards, dans le monde entier.

Allant de documents secrets sur les guerres en Afghanistan et en Irak à des commentaires confidentiels de diplomates américains, WikiLeaks a fourni au public des informations sans précédent sur la scène politique internationale.

- Des arguments forts -

"Nous sommes confiants au sujet de l'audience", a dit à l'AFP M. Olsson. "Nous pensons avoir des arguments très solides pour que le tribunal annule la décision".

Tomas Olsson (g) et Per E Samuelsson, les avocats du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, s'adresse aux médias avant une audience au tribunal de Stockholm le 16 juilllet 2014 [Roger Vikstrom / TT news agency/AFP]
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Tomas Olsson (g) et Per E Samuelsson, les avocats du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, s'adresse aux médias avant une audience au tribunal de Stockholm le 16 juilllet 2014

L'administratrice en chef du tribunal, Camilla Murray, a estimé qu'une décision en faveur de M. Assange signifierait que le mandat d'arrêt européen contre lui serait immédiatement annulé.

"Les charges ne seraient pas abandonnées juste parce que le tribunal annule le mandat. Mais je ne peux pas répondre pour les procureurs (...)", a-t-elle dit à l'AFP.

M. Assange sait que l'annulation du mandat d'arrêt en Suède ne signifierait pas la fin de l'histoire, puisqu'il craint la procédure en cours aux Etats-Unis.

Son avocat, M. Olsson est resté prudent lui aussi sur la suite des événements, dans l'hypothèse où le mandat serait levé.

"Ce qu'il fera quand ce sera passé, cela ne regarde que Julian Assange. Nous allons avoir l'audience... et nous espérons obtenir l'annulation de la décision (...) et ensuite nous aviserons".

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