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Réunion au sommet à Vienne sur le nucléaire iranien

Un drapeau iranien déployé devant le centre international de Vienne qui accueille la réunion sur le nucléaire iranien à partir de dimanche [Joe Klamar / AFP/Archives] Un drapeau iranien déployé devant le centre international de Vienne qui accueille la réunion sur le nucléaire iranien à partir de dimanche [Joe Klamar / AFP/Archives]

Après Washington, Londres, Berlin et Paris ont confirmé vendredi la venue à Vienne de leur ministre des Affaires étrangères pour une réunion dimanche sur le nucléaire iranien, alors que les discussions marathon avec Téhéran entament leur dernière ligne droite.

A l'invitation de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, les ministres John Kerry (USA), William Hague (GB), Frank-Walter Steinmeier (Allemagne) et Laurent Fabius (France) veulent faire un point sur l'avancée des discussions censées prendre fin le 20 juillet, date d'arrivée à échéance de l'accord intérimaire conclu à Genève.

Pour le secrétaire d'Etat John Kerry, qui arrivera dès samedi selon la représentation américaine à Vienne auprès des organisations internationales, il s'agira d'aplanir "les divergences importantes" qui subsistent dans les négociations entre les grandes puissances et l'Iran, a indiqué jeudi la porte-parole Marie Harf.

John Kerry "évaluera le degré de volonté de l'Iran de faire des gestes crédibles et vérifiables qui pourraient accréditer ses déclarations publiques quant à la nature pacifique de son programme nucléaire", a-t-elle ajouté. M. Kerry s'entretiendra aussi avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

Les négociations finales pour trouver un accord sur le programme nucléaire de l'Iran, soupçonné malgré ses dénégations répétées de vouloir se doter de l'arme atomique, ont débuté le 3 juillet à Vienne.

Le règlement de cet épineux conflit de plus de 10 ans permettrait une levée des sanctions qui étouffent l'économie iranienne. Les deux parties pourront d'un commun accord prolonger leurs pourparlers.

Si les pays occidentaux du 5+1 (États-Unis, Grande-Bretagne, France et Allemagne) envoient leur ministre, Moscou sera représenté par son ambassadeur à Vienne auprès des organisations internationales Vladimir Voronkov.

Le chef de la diplomatie russe Serguei "Lavrov accompagne le président russe Vladimir Poutine lors de sa visite en Amérique latine", a justifié le diplomate, cité par l'agence Itar-Tass.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois Qin Gang a déclaré de son côté que Pékin serait représenté, et ajouté ne pas avoir "d'information spécifique concernant le représentant chinois qui se rendra sur place".

- "Discussions difficiles" -

Comme prévu, les discussions de ces derniers mois se sont avérées très ardues.

Mardi, M. Fabius avait souligné qu'"aucune des questions principales n'était résolue", tandis que la Russie a fait état jeudi de "signes manifestes de progrès".

Vendredi, le ministère français des Affaires étrangères a souligné que le groupe des 5+1 était "uni" dans ses efforts pour trouver un accord avec l'Iran et pour aboutir à un texte "crédible, complet et durable". En début de semaine, Laurent Fabius avait évoqué des divergences d'approche entre "une partie des 5+1" et les Russes.

La capacité d'enrichissement d'uranium et le nombre de centrifugeuses que conserverait l'Iran après un accord est l'un des points les plus délicats de la discussion. L'enrichissement poussé à un haut niveau de pureté peut servir à fabriquer l'arme atomique, à un faible niveau, il sert à alimenter les centrales nucléaires pour produire de l'électricité.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei, qui a le dernier mot dans le dossier nucléaire, avait indiqué mardi dans un discours vouloir accroître la capacité d'enrichissement à un niveau industriel, afin de pouvoir produire le combustible nécessaire pour ses futures centrales nucléaires. L’objectif est d'avoir 20 centrales.

Les grandes puissances veulent au contraire une forte diminution. Un haut diplomate américain a déclaré il y a une semaine que les activités d'enrichissement de l'Iran devraient être réduites à "une fraction" de ce qu'elles sont actuellement.

"C'est un signe positif que les ministres des Affaires étrangères aillent à Vienne avant la date limite" du 20 juillet, estime Kelsey Davenport, analyste chez Arms Control Association. "Il est probable que leur présence pourra introduire du mouvement" sur les problèmes les plus importants comme la capacité d'enrichissement.

"Un engagement direct dans les discussions va aussi permettre aux ministres (...) d'évaluer la faisabilité d'un accord avant le 20 juillet", a indiqué l'analyste à l'AFP et de déterminer si une prolongation des discussions sera nécessaire ou non.

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