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Kerry va pousser la Chine à agir contre le cyberespionnage

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le 13 mars 2014 à Washington [Paul J. Richards / AFP/Archives] Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le 13 mars 2014 à Washington [Paul J. Richards / AFP/Archives]

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry va exhorter la semaine prochaine à Pékin ses homologues chinois à agir contre le cyberespionnage et le vol de données au profit d'entreprises publiques chinoises, a indiqué un haut responsable américain à l'AFP mercredi.

En mai, les relations sino-américaines ont encaissé un nouveau coup après l'inculpation par la justice américaine de cinq officiers chinois pour piratage informatique et espionnage économique.

En réaction, Pékin, qui a qualifié la décision d'"infondée et absurde", s'est retiré avec fracas d'un groupe de travail sur la sécurité informatique.

Mais d'après Daniel Russel, secrétaire d'Etat adjoint pour l'Asie centrale et le Pacifique, M. Kerry compte bien évoquer le sujet lors d'entretiens économiques annuels à Pékin la semaine prochaine, avec le conseiller des Affaires d'Etat Yang Jiechi et le vice Premier ministre Wang Yang.

Le chef de la diplomatie américaine entend pousser ses partenaires chinois à revenir dans le groupe de travail, car "il y a urgence. Les Etats-Unis et la Chine doivent coopérer pour contribuer à mettre en place des normes internationales" en matière de sécurité sur internet, a déclaré M. Russel.

Washington est notamment inquiet du "vol de données d'entreprises américaines via le cyberespace par des individus en Chine. Ces informations sont ensuite transmises à des entreprises publiques chinoises", a-t-il poursuivi.

- "Implication du gouvernement chinois" -

"De plus en plus de preuves s'amoncellent et elles font état d'une implication directe du gouvernement chinois. Pour nous, cela signifie que le gouvernement chinois a les moyens d'y mettre un terme", a conclu le diplomate.

Sur le plan intérieur, M. Russel a exhorté Pékin à donner à Hong Kong, qui jouit du statut de région administrative spéciale (RAS) et bénéficie en principe d'une large autonomie, plus de latitude pour laisser ses citoyens débattre de leur avenir.

Chaque année depuis le 1er juillet 1997, jour de la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine, les habitants descendent dans la rue pour rappeler à Pékin leur attachement aux valeurs démocratiques.

La manifestation de mardi a rassemblé, dans le calme, plus d'un demi-million de personnes, selon les organisateurs.

Ils réclamaient le droit d'élire leur dirigeant, qui est pour le moment porté au pouvoir par une assemblée largement acquise à Pékin.

La Chine est d'accord pour que les Hongkongais votent librement, à partir de 2017 comme prévu précédemment, mais les candidats devront être approuvés par ses soins.

"Nous voulons des preuves que les droits des habitants de Hong Kong sont respectés et que les principes que la Chine a adoptés lors de la rétrocession sont garantis", a dit Daniel Russel. "Un principe clé, c'est le suffrage universel".

Les difficiles, et dans certains cas exécrables, relations qu'entretiennent la Chine et ses voisins asiatiques devraient également être au menu des discussions entre John Kerry et ses homologues chinois.

A ce sujet, Daniel Russel s'est félicité de la visite cette semaine du président chinois Xi Jinping en Corée du Sud, une "étape importante".

D'autant que ce "réchauffement spectaculaire des relations" entre Pékin et Séoul met en relief "la relation glaciale" qui prévaut à l'heure actuelle entre la Corée du Nord et son allié traditionnel chinois.

Pékin et Washington, a expliqué M. Russel, tentent "de persuader la Corée du Nord que la seule option valable est qu'elle prenne les mesures idoines pour se mettre en conformité avec ses obligations internationales".

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