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Egypte : quatre policiers tués dans une attaque dans le Sinaï

Vue de la frontière entre l'Egypte et Israël, dans la péninsule du Sinaï  [Menahem Kahana / AFP/Archives] Vue de la frontière entre l'Egypte et Israël, dans la péninsule du Sinaï [Menahem Kahana / AFP/Archives]

Quatre policiers ont été tués samedi dans le nord de la péninsule égyptienne du Sinaï dans une attaque menée, selon une source policière, par des islamistes extrémistes.

Quatre policiers "ont été tués par balles sur la route reliant Rafah et Al-Arich, dans le nord du Sinaï", a affirmé une source au sein des services de sécurité.

"Des takfiris (extrémistes) ont obligé le petit camion dans lequel ils se trouvaient à s'arrêter et ont fait descendre les quatre policiers, en leur tirant dessus", a expliqué cette source, selon qui les assaillants se sont enfuis à travers le désert à bord d'un 4X4.

Les victimes revenaient à leurs unités après leurs congés, selon la même source.

Cette attaque survient quelques heures après la mort de deux personnes dans l'explosion de deux bombes artisanales dans la banlieue cairote du 6-Octobre.

Le Caire avait été déjà frappé mercredi par six explosions de faible puissance, qui avaient fait six blessés, selon des responsables.

Samedi, les deux engins explosifs, placés dans un centre de télécommunication en construction, ont été déclenchés par téléphone aux environs de 09H00 (07H00 GMT), selon un enquêteur sur place.

Des témoins ont raconté que l'explosion avait été puissante, faisant trembler les fenêtres des immeubles adjacents.

Les deux victimes sont l'épouse et la fille du gardien de l'immeuble, selon des sources médicales.

Ces attentats interviennent sur fond de répression des islamistes en Egypte. Les autorités judiciaires ont récemment confirmé 183 peines de mort, dont celle du Guide suprême des Frères musulmans, la confrérie du président Mohamed Morsi, destitué il y a près d'un an par l'armée.

Ces attentats surviennent également un mois après l'élection de l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi à la tête du pays avec 96,9% des voix, après avoir éliminé toute opposition, islamiste, laïque et libérale.

Depuis la destitution de M. Morsi, policiers et soldats ont tué plus de 1.400 manifestants qui réclamaient son retour, plus de 15.000 Frères musulmans ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort, tandis que la confrérie a été classée "organisation terroriste".

Selon le gouvernement, plus de 500 policiers et soldats ont péri dans le même temps dans de multiples attentats, quasiment tous revendiqués par deux groupes d'insurgés jihadistes se disant liés à Al-Qaïda. Mais le pouvoir attribue ces attaques aux Frères musulmans.

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