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Gaza: deux Palestiniens tués dans un raid aérien israélien sur une voiture

Un Palestinien sur le site d'un précédent bombardement de l'armée israélienne à Gaza, le 16 juin 2014 [Mohammed Abed / AFP/Archives] Un Palestinien sur le site d'un précédent bombardement de l'armée israélienne à Gaza, le 16 juin 2014 [Mohammed Abed / AFP/Archives]

Deux Palestiniens ont été tués vendredi dans un raid aérien israélien à Gaza, près de la maison de l'ex-chef du gouvernement du Hamas islamiste dans le territoire palestinien, Ismaïl Haniyeh, a-t-on appris de sources médicales.

"Les restes de deux martyrs tués dans un raid sioniste contre une voiture sont arrivés à l'hôpital Al-Chifa de Gaza", a précisé à l'AFP un porte-parole des services d'urgences de Gaza, Achraf al-Qoudra.

Il a identifié les deux victimes comme Oussama al-Hassoumi, 29 ans, de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza et Mohammad Fassih, 24 ans, de la ville de Gaza.

L'armée israélienne a confirmé le raid dans un communiqué, affirmant que les deux hommes "étaient impliqués dans les tirs de roquettes sur Israël au cours de la semaine", ajoutant qu'"ils "préparaient d'autres attaques contre Israël et ses citoyens".

Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a pour sa part assuré dans un communiqué qu'Israël "réagira d'une main ferme à tout tir vers son territoire et à toute attaque visant des civils ou des soldats israéliens, comme nous l'avons fait aujourd'hui". "Nous considérons le Hamas comme responsable de tout ce qui se passe dans la bande de Gaza et nous lui conseillons de ne pas mettre notre patience et notre détermination à l'épreuve", a ajouté le ministre.

Le raid a visé une voiture dans le camp de réfugiés de Chati, près de la maison de M. Haniyeh, selon des témoins.

Dans la matinée cinq Palestiniens dont un enfant avaient été blessés par des tirs de chars israéliens dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, à la suite de l'explosion d'un engin près de la frontière.

Un autre raid aérien israélien le 11 juin avait coûté la vie à un membre d'un groupe salafiste radical et à un enfant.

La tension est montée à la frontière entre la bande de Gaza et Israël à la suite de l'enlèvement le 12 juin de trois jeunes Israéliens dans le sud de la Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne a lancé une vaste opération pour les retrouver.

Cinq Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens pendant cette opération et près de 400 arrêtés, en grande majorité des membres du Hamas, dont les forces de sécurité contrôlent Gaza et auquel Israël impute le rapt, qui n'a pas fait l'objet de revendication jugée sérieuse.

Au cours de ces opérations de recherche menées en Cisjordanie, 2.100 bâtiments ont été perquisitionnés par l'armée israélienne, selon une porte-parole militaire.

Plusieurs centaines d'Arabes israéliens ont manifesté vendredi dans la localité d'Oum al-Faham dans le nord d'Israël pour protester contre ces mesures répressives, a indiqué la télévision publique.

Les manifestants ont bloqué une route et lancé des pierres contre les policiers qui ont répliqué en tirant des grenades lacrymogènes et assourdissantes sans procéder à des arrestations.

Selon la télévision, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, chef d'Israël Beiteinu, un parti ultra-nationaliste a accusé les manifestants d'avoir exprimé leur soutien à l'enlèvement des trois jeunes Israéliens et proposé qu'ils soient traités "comme des terroristes".

Vendredi soir, cinq roquettes tirées par les Palestiniens à partir de la bande de Gaza ont atteint le territoire israélien, sans faire ni victime ni dégât, a annoncé une porte-parole de l'armée.

Deux des roquettes ont été détruites en vol par "Iron Dome", un système d'interception, a ajouté la porte-parole.

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