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Démission de l'émissaire américain au Proche-Orient Martin Indyk

L'émissaire des Etats-Unis au Proche-Orient Martin Indyk (d) et le secrétaire d'état américain John Kerry en arrière-plan à Washington le 29 juillet 2013  [Paul J. Richards / AFP/Archives] L'émissaire des Etats-Unis au Proche-Orient Martin Indyk (d) et le secrétaire d'état américain John Kerry en arrière-plan à Washington le 29 juillet 2013 [Paul J. Richards / AFP/Archives]

L'émissaire des Etats-Unis au Proche-Orient Martin Indyk, qui a notamment oeuvré sans succès à la relance des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens, a démissionné de son poste, a annoncé vendredi le département d'Etat.

M. Indyk va retrouver son poste de vice-président au centre de réflexion Brookings, précise le département d'Etat.

Il continuera néanmoins à "travailler étroitement" avec le secrétaire d'Etat John Kerry et l'administration du président Barack Obama sur cette question.

M. Kerry a salué son "infatigable travail pour promouvoir la paix entre Israéliens et Palestiniens, et a souligné l'engagement de l'administration à poursuivre cette tâche en vue d'aboutir à une solution de long terme".

Selon Marie Harf, une porte-parole du département d'Etat, MM. Kerry et Indyk ont convenu que, compte tenu de la suspension des pourparlers, "le moment est venu pour lui de reprendre son poste à la Brookings".

"Les Etats-Unis restent engagés à défendre non seulement la cause de la paix mais aussi la reprise du processus (de dialogue) qui permettra de revenir sur le chemin de négociations sérieuses", a encore expliqué John Kerry, qui a oeuvré en vain à la relance du dialogue entre Israéliens et Palestiniens.

Martin Indyk, qui est né au Royaume-Uni et a grandi en Australie, a pris la nationalité américaine en 1993 au moment où il a rejoint l'administration de Bill Clinton.

Il a été par deux fois ambassadeur des Etats-Unis en Israël, de 1995 à 1997 et entre 2000 et 2001.

John Kerry s'était fait l'artisan de la relance des pourparlers de paix en juillet dernier. Mais fin avril, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait suspendu les négociations après la signature d'un accord de réconciliation entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) de Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza.

Le mois dernier, Martin Indyk avait estimé qu'Israéliens et Palestiniens avaient certes fait preuve de "flexibilité", mais "il est vite apparu qu'ils n'ont pas ressenti la nécessité de faire les compromis douloureux qui auraient permis l'avènement de la paix".

Signe du peu d'espoir de raviver les négociations, Marie Harf a annoncé que John Kerry n'avait pour l'heure pas l'intention de remplacer M. Indyk de façon permanente. Son adjoint Frank Lowenstein va lui succéder en qualité d'émissaire par intérim.

M. Lowenstein a notamment collaboré avec John Kerry lors de sa campagne présidentielle en 2004 et lorsque ce dernier était sénateur.

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