En direct
A suivre

Ebola : l'OMS veut des "mesures drastiques"

Des personnels médicaux dans un centre d'isolement de personnes infectées par le virus Ebola à Conakry le 14 avril 2014 [Cellou Binani / AFP/Archives] Des personnels médicaux dans un centre d'isolement de personnes infectées par le virus Ebola à Conakry le 14 avril 2014 [Cellou Binani / AFP/Archives]

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle jeudi à prendre des "mesures drastiques" contre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave qui ait existé, et tiendra début juillet à Accra une réunion avec 11 pays concernés.

 

"Au fur et à mesure que le nombre de décès et de cas de maladie à virus Ebola continue d'augmenter en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone", l'OMS tire la sonnette d'alarme en indiquant que des mesures "drastiques sont nécessaires", a indiqué l'agence de l'ONU dans un communiqué.

"L'OMS est vivement préoccupée par la transmission en cours de l'épidémie aux pays voisins, ainsi que par le potentiel de propagation internationale ultérieure du virus Ebola", a déclaré le docteur Luis Sambo, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, cité dans le communiqué.

D'après le bilan communiqué jeudi par l'OMS, la Guinée, pays le plus touché, le Liberia et la Sierra Leone totalisent depuis le début de l'année 635 cas de fièvre hémorragique (dont un peu plus de la moitié ont été confirmés par des analyses comme étant dus au virus Ebola), dont 399 décès.

Selon l'OMS, l'épidémie actuelle d'Ebola est par conséquent "la plus grave" en termes de nombre de cas et de décès notifiés et par sa répartition géographique.

"Il ne s'agit plus d'une épidémie spécifique à un pays mais d'une crise sous-régionale qui requiert une action ferme des gouvernements et des partenaires", a souligné le docteur Sambo.

"Il faut impérativement intensifier les efforts de riposte, promouvoir la collaboration transfrontalière et le partage d'informations sur les cas suspects et les contacts, conformément aux lignes directrices de l'OMS, et mobiliser tous les secteurs de la communauté afin de garantir un accès sans entrave aux zones affectées. C'est de cette manière que l'on pourra enrayer efficacement l'épidémie", a-t-il ajouté.

Afin d'"interrompre dans les plus brefs délais la propagation de la maladie", l'OMS organise les 2 et 3 juillet 2014 à Accra, au Ghana, une réunion spéciale, à laquelle prendront part les ministres de la Santé de 11 pays et les différents partenaires de l'organisation impliqués dans la riposte à la flambée d'Ebola, afin de discuter de la meilleure manière de résoudre collectivement la crise et d'élaborer un plan complet de riposte opérationnel inter-pays.

L'OMS a jusqu'à présent fourni une assistance technique en déployant une équipe pluridisciplinaire de plus de 150 experts.

Découvert en 1976 dans l'actuelle République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), le virus Ebola est hautement contagieux et le taux de mortalité peut atteindre jusqu'à 90% des cas, selon l'OMS.

Il se transmet à l'homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite d'homme à homme.

Il n'y a pas de vaccin homologué contre la fièvre Ebola, qui se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités