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Brésil: les autorités inflexibles face aux grévistes du métro

Une station de métro de Sao Paulo, le 6 juin 2014, au 2e jour d'une grève de ses employés  [Miguel Schincariol / AFP/Archives] Une station de métro de Sao Paulo, le 6 juin 2014, au 2e jour d'une grève de ses employés [Miguel Schincariol / AFP/Archives]

Le gouvernement de l'Etat de Sao Paulo refuse de réintégrer les 42 employés du métro qui avaient été renvoyés pendant la grève du 5 au 9 juin, s'exposant ainsi à une nouvelle paralysie jeudi, jour du coup d'envoi du Mondial-2014 dans la capitale économique brésilienne.

"Ces 42 employés ont déjà été renvoyés. Nous ne ferons pas marche arrière", a affirmé à l'AFP un responsable de la communication du Secrétariat aux transports de l'Etat.

Lundi, le gouvernement de l'Etat avait annoncé le licenciement de 42 grévistes au terme de cinq jours d'arrêt de travail qui avaient provoqué des embouteillages monstres dans la plus grande ville du Brésil.

Selon les autorités, ces employés auraient commis des actes de vandalisme, empêché les non grévistes de travailler et incité la population à frauder.

Après la suspension du mouvement lundi, le syndicat des employés du métro avait annoncé la tenue d'une nouvelle assemblée générale ce mercredi à 18H30 locales (21H30 GMT) pour décider si le mouvement devait être relancé le lendemain, jour du match inaugural entre le Brésil et la Croatie à l'Arena Corinthians de Sao Paulo.

Les grévistes avaient alors indiqué que leur décision dépendrait avant tout de la réintégration des employés licenciés.

La presse locale a rapporté mercredi que le gouvernement de l'Etat avait constitué une liste de 300 employés qui pourraient être renvoyés en cas de reprise de la grève. Le responsable contacté par l'AFP a démenti un tel projet "dans l'immédiat".

La grève de la semaine dernière, qui a touché trois des cinq lignes du métro, a provoqué le chaos dans la ville et fortement affecté les quelque 4,5 millions d'usagers quotidiens.

Paulo Pasin, président de la Fédération nationale des travailleurs du métro, impliquée dans le mouvement, a fustigé mercredi "l'intransigeance" du gouvernement de l'Etat, qui selon lui "ne respecte ni la liberté syndicale, ni le droit de grève".

Dans le cas d'une reprise de la grève jeudi, le gouvernement a indiqué avoir préparé un plan d'urgence pour limiter les perturbations sur la principale voie d'accès au stade, sans fournir de détails.

La presse locale a de son côté fait état d'un projet visant à remplacer les grévistes le temps du mouvement pour juguler les perturbations. Par ailleurs, le trafic ferroviaire entre le centre-ville et le stade pourrait être étoffé.

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