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Armes à feu: Obama appelle à un "examen de conscience" national

Le président Barack Obama à Washington, le 10 juin 2014 [Mandel Ngan / AFP] Le président Barack Obama à Washington, le 10 juin 2014 [Mandel Ngan / AFP]

Barack Obama a appelé mardi à un "examen de conscience" national sur la violence par armes à feu, avertissant après une nouvelle fusillade dans un lycée que la fréquence de ce type d'événement atteignait un niveau "jamais vu".

"Le pays doit faire un examen de conscience. Cela devient la norme et nous prenons ces faits pour acquis d'une manière que je trouve terrifiante en tant que parent", a déclaré M. Obama.

Le président américain s'est dit frustré et perplexe de ne pas avoir davantage de soutien pour un contrôle accru des armes à feu.

"Nous sommes le seul pays développé au monde où cela se produit et aujourd'hui ça se passe une fois par semaine", a ajouté M. Obama dans un discours passionné qui ne va pas manquer de déclencher l'ire du lobby des armes, la NRA (National Rifle Association).

"Il n'y a aucun autre pays comme ça", a-t-il repris, soulignant que l'Amérique devrait avoir honte de ne pas être en mesure d'adopter la moindre loi restrictive en la matière.

Barack Obama a affirmé que "la plus grande frustration" de sa présidence jusqu'à présent venait du fait que le Congrès n'avait pas pu prendre même des "mesures basiques" pour éviter que des armes à feu ne se retrouvent entre les mains de personnes pouvant causer "des dommages considérables".

Diana Aguilar montre une photo de sa fille, tuée dans une fusillade à l'école de Sandy Hook, et appelle à une réforme de la législation sur les armes à feu, à Washington, le 18 septembre 2013 [Win Mcnamee / Getty/AFP/Archives]
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Diana Aguilar montre une photo de sa fille, tuée dans une fusillade à l'école de Sandy Hook, et appelle à une réforme de la législation sur les armes à feu, à Washington, le 18 septembre 2013

Le président avait essayé sans succès d'introduire quelques restrictions pour l'achat des armes à feu après le massacre de Newtown fin 2012, où 20 écoliers et six adultes avaient été tués. Le président a dit avoir trouvé "stupéfiant" que le Congrès ait bloqué son initiative.

"Le niveau de violence par armes à feu atteint un niveau jamais vu, il n'y a aucun pays développé sur la Terre qui accepterait cela", a-t-il encore déclaré.

M. Obama s'en est aussi pris à l'argument couramment mis en avant par les défenseurs des armes à feu, selon lequel la prise en charge des personnes malades mentales est plus à blâmer que la libre circulation des armes: "Les Etats-Unis n'ont pas le monopole des fous", a-t-il souligné.

"Nous ne sommes pas le seul pays à avoir des psychotiques et pourtant ces fusillades se succèdent à un rythme bien plus important qu'ailleurs", a-t-il encore constaté.

Une convention de la NRA à Indianapolis, le 26 avril 2014 [Karen Bleier / AFP/Archives]
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Une convention de la NRA à Indianapolis, le 26 avril 2014

Mardi, un élève a été tué et un enseignant légèrement blessé lors d'une fusillade dans un lycée près de Portland, dans le nord-ouest des Etats-Unis. Celle-ci est survenue après d'autres fusillades meurtrières à Las Vegas dimanche (5 morts), à Seattle le 5 juin (1 mort, 3 blessés) ou à Santa Barbara le 23 mai (7 morts).

A chaque fois, l'émotion est grande et suscite sans succès des appels à un contrôle accru des armes, auquel la NRA et une partie du Congrès s'opposent farouchement.

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