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Un G7 au chevet de l’Ukraine

Angela Merke, Vladimir Poutine, David Cameron, Barcak Obama et François Hollande.[BEN STANSALL / AFP]

En excluant la Russie du G8 prévu au départ, les sept autres nations ont fait le choix d’aider l’Ukraine. Moscou est isolé, mais pas hors-jeu.

 

Pourra-t-on résoudre la crise en Ukraine sans la Russie ? Les grandes puissances mondiales semblent le penser puisqu’en lieu et place du G8 prévu de longue date à Sotchi (Russie), elles ont préféré organiser un G7 à Bruxelles (Belgique).

Ce sommet, qui a commencé hier et doit s’achever ce soir, a donc pour sujet principal les tensions entre Moscou et Kiev, suite à l’annexion de la Crimée.

Mais s’il a été privé de son rôle de maître de cérémonie, Vladimir Poutine ne sera pas complètement absent. Il ne se trouve pas en Belgique, mais arrive aujourd’hui à Paris pour participer aux cérémonies du Débarquement, demain, en Normandie.

L’occasion sera trop belle pour ses principaux homologues de s’expliquer directement avec lui et tenter d’infléchir sa politique, dans un cadre plus discret. 

 

Tous les regards tournés vers Kiev

Avant ces rencontres, dont certaines sont programmées à l’Elysée, les chefs d’Etat des sept pays du G7 ont participé hier soir à un dîner officiel.

Au programme, la reconnaissance de l’élection présidentielle ukrainienne qui a vu la victoire de Petro Porochenko le 25 mai dernier. Un président fragile, que Barack Obama avait rencontré un peu plus tôt dans la journée à Varsovie (Pologne) pour l’assurer de son soutien «pas seulement dans les prochains jours ou les prochaines semaines, mais dans les années à venir».

Les sept dirigeants devraient également aborder l’aspect sécuritaire de la crise en Ukraine, avec notamment un plan de soutien américain d’un milliard de dollars, prévoyant le déploiement de nouvelles forces terrestres, aériennes et navales en Europe de l’Est.

"Les Ukrainiens attendent une aide militaire pour faire face aux séparatistes, estime pourtant Volodymyr Poselskyy, vice-président de l’ONG Ukraine dans l’Europe. Mais le spécialiste craint que l’Occident ne se montre frileux à l’idée de financer une opération militaire.

 

Un isolement illusoire de Moscou ?

Si la Russie est punie, la voie économique serait donc privilégiée, encore une fois. Hier, Angela Merkel a assuré que «les sanctions sont inévitables», même si elle souhaite «une coopération étroite avec la Russie».

La communauté internationale a d’ores et déjà mis en place un gel des avoirs de dizaines de personnalités et a réduit sa coopération avec les sociétés russes.

Mais cette politique d’isolement semble illusoire, car le poids économique et diplomatique de la Russie la rend désormais incontournable. Son poids historique également. Vladimir Poutine, que la France avait pensé exclure des commémorations du 70e anniversaire du débarquement en Normandie, sera une des attractions de la journée.

Des entretiens en tête-à-tête sont déjà programmés avec ses homologues allemand, français et britannique, et le président russe a déclaré hier être prêt à parler avec Petro Porochenko, également invité. Seul Barack Obama n’a pas officiellement organisé de rendez-vous. «Je suis sûr que je le verrai», a toutefois affirmé le président américain, conscient que ce D-Day s’annonce crucial.

 

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