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Montée des océans : la Statue de la Liberté et d'autres hauts lieux américains menacés

La Statue de la Liberté -menacée par la montée des océans résultant de la fonte des glaces polaires- est située sur l'île de Liberty Island au sud de Manhattan, à l'embouchure de l'Hudson. Photo du 14 mai 2014  [Jewel Samad / AFP] La Statue de la Liberté -menacée par la montée des océans résultant de la fonte des glaces polaires- est située sur l'île de Liberty Island au sud de Manhattan, à l'embouchure de l'Hudson. Photo du 14 mai 2014 [Jewel Samad / AFP]

La montée des océans résultant de la fonte des glaces polaires sous l'effet du réchauffement climatique menace plusieurs hauts lieux américains, comme la Statue de la Liberté ou le Centre spatial Kennedy, avertit un rapport d'experts publié mardi.

 

“On peut quasiment retracer l'histoire des Etats-Unis avec ces hauts lieux", relève Adam Markham, un chercheurs de l'Union of Concerned Scientists (UCS), un organisme privé, co-auteur du rapport: “Le risque c'est de mettre en pièces le patchwork qui témoigne de l'héritage et de l'histoire de la nation”.

Le rapport pointe 30 trésors nationaux américains menacés par les eaux, mais aussi pour certains par des incendies dans l'Ouest des Etats-Unis, où les sinistres sont de plus en plus plus fréquents en raison des sécheresses que des climatologues lient au réchauffement du climat.

Outre la Statue de la Liberté et le Centre Kennedy, d'où ont décollé les premiers hommes à aller sur la Lune, le document cite Jamestown, en Virginie, lieu de la première colonie britannique permanente sur le continent américain et qui "sera probablement submergée par la montée de l'océan d'ici la fin du siècle", prédit l'UCS.

“Le Fort Monroe en Virginie, qui a joué un rôle crucial pendant la guerre de Sécession sera une île d'ici 70 ans”, ajoute encore Adam Markham, qui souligne aussi que “le Castillo de San Marcos à Saint Augustine en Floride est très vulnérable”. Il s'agit du plus ancien fort construit aux Etats-Unis.

Ce dernier fait face à des risques accrus d'inondation et sans d'importants travaux, il sera complètement entouré d'eau car selon les projections de l'Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA), le niveau de l'océan Atlantique devrait monter de 91 centimètres d'ici 2100, une estimation conservatrice.

 

- Plusieurs sites Nasa menacés -

 

Les océans qui montent et la menace de tempêtes plus violentes mettent aussi en danger le centre historique d'Annapolis dans le Maryland, de Charleston en Caroline du Sud et de Boston dans le Massachusetts, mettent en garde les auteurs du rapport selon qui de nombreux autres trésors archéologiques sur le reste de la planète sont vulnérables.

La Société Américaine d'Archéologie (SAA), dont la mission est de préserver les richesses archéologiques partout dans le monde, a publié un communiqué mardi appelant à une plus grande attention pour la préservation de ces sites.

La Nasa quant à elle évalue comment le changement climatique affecte le Centre Spatial Kennedy et plusieurs autres de ses sites également menacés et élabore des plans pour les protéger. Cinq des sept principaux centres de l'agence spatiale sont situés le long d'une côté, une proximité de l'eau qui est nécessaire pour lancer des engins spatiaux en dehors des zones habitées.

Nombre de ces centres ont déjà subi des dommages importants avec la montée des eaux océaniques, l'érosion côtière et les ouragans, souligne le rapport.

"Selon le bureau de gestion des bâtiments et des domaines de la Nasa, la montée du niveau des océans est la plus grande menace à la poursuite des activités du Centre spatial Kennedy", indique le rapport de l'UCS.

Pour freiner le changement climatique et donner plus de temps pour mieux préserver tous les sites menacés, il est indispensable de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre provenant des activités humaines, insistent les auteurs.

Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle est encore possible mais implique d'agir vite pour réduire les émissions de CO2 de 40 à 70% d'ici 2050.

“Réduire les émissions carboniques de façon significative et rapidement peut ralentir le rythme de montée du niveau des océans, limiter la hausse des températures terrestres et l'étendue de la saison des incendies”, insiste Angela Anderson, directrice des programmes pour le Climat et l'énergie à l'UCS.

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