Hommes politiques, chanteurs, acteurs, peoples... Sur les réseaux sociaux, la mobilisation grandit pour venir en aide au centaines de lycéennes enlevées au Nigéria. Le slogan du mouvement : "Bring Back Our Girls".
Du silence le plus total à la mobilisation générale. Alors que, pendant deux semaines, l’enlèvement de 276 lycéennes nigérianes (223 toujours détenues) par les islamistes de Boko Haram a été peu relayé, il est devenu en quelques jours une cause nationale dans les principaux pays occidentaux. Hommes politiques, acteurs, stars de la chanson et anonymes ont décidé de se mobiliser sur les réseaux sociaux.
Pêle-mêle, on a ainsi vu Bradley Cooper, Michelle Obama, la militante Malala, Sean Penn, la ministre des Droits de femmes Najat Vallaud-Belkacem ou encore Justin Timberlake publier une photo d’eux tenant un panneau avec l’un de ces slogans : «Bring Back Our Girls» («Rendez-nous nos filles») et «Real Men don’t Buy Girls» («Les vrais hommes n’achètent pas de filles»).
La première phrase, tirée d’un discours de l’ancienne vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique Obiageli Ezekwesili, a déjà été utilisée plus de 2 millions de fois sur Twitter en seulement dix jours. Sur Facebook, une page dédiée renvoie sur une pétition pour une intervention internationale qui a déjà recueilli près de 900 000 signatures. Un Tumblr recense également les photos des internautes.
Mobilisation politique
Au sommet de cette vague d’indignation, on retrouve donc la first Lady américaine qui ne s’est pas contentée de publier une photo d’elle arborant le fameux slogan. L’épouse de Barack Obama a ainsi pris la place de son mari lors de l’allocution hebdomadaire de la Maison Blanche pour dénoncer l’enlèvement. (Voir la vidéo ci-dessous)
Elle a également assuré les autorités nigérianes du soutien du gouvernement américain. Des experts de Washington sont d’ores et déjà arrivés sur place, accompagnés par leurs homologues français et britanniques.