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Un informateur du FBI dirigeait des cyber-attaques contre des sites étrangers

L'emblème de l'agence fédérale américaine (FBI) le 3 août 2007 dans l'immeuble J. Edgar Hoover du FBI à Washington, DC.  [Mandel Ngan / AFP/Archives] L'emblème de l'agence fédérale américaine (FBI) le 3 août 2007 dans l'immeuble J. Edgar Hoover du FBI à Washington, DC. [Mandel Ngan / AFP/Archives]

Un pirate informatique, devenu informateur du FBI, a dirigé en 2012 des centaines d'attaques informatiques contre des sites internet gouvernementaux étrangers, transmettant ensuite les données récupérées à l'agence fédérale américaine, a dévoilé jeudi le New York Times.

Parmi les victimes de cette entreprise d'espionnage informatique au cours de laquelle de nombreuses bases de données et courriels ont été récupérés, figurent des sites gouvernementaux en Iran, au Brésil, en Turquie, au Pakistan ou encore l'ambassade polonaise au Royaume-Uni, affirme le quotidien, s'appuyant sur des documents judiciaires et des entretiens avec des personnes impliquées dans ces opérations.

"Si les documents (judiciaires) n'indiquent pas si le FBI a directement ordonné les attaques, ils laissent penser que le gouvernement pourrait avoir utilisé des pirates informatiques pour obtenir du renseignement à l'étranger", affirme le New York Times.

Au centre de cette affaire se trouve un pirate informatique devenu informateur du FBI après son arrestation: Hector Xavier Monsegur, alias "Sabu", âgé de 30 ans. Membre influent du groupe des "Anonymous", il avait notamment été impliqué en décembre 2010 dans le piratage des sites des cartes de crédit Visa, Mastercard et PayPal.

Pour les différents délits informatiques qui lui étaient reprochés, il risquait jusqu'à 124 ans de prison. Il a coopéré à l'enquête sur les "Anonymous" et sa condamnation "n'a cessé d'être reportée", observe le journal.

Hector Monsegur était en contact avec un autre membre des Anonymous, Jeremy Hammond, à qui il a demandé de pénétrer des sites informatiques de gouvernements étrangers. La liste des cibles représentait plus de 2.000 sites internet, selon le quotidien.

Une fois les données récupérées sur ces sites, elles étaient envoyées vers un serveur informatique contrôlé par Monsegur, a confié Jeremy Hammond au New York Times lors d'un entretien réalisé dans la prison où il est incarcéré.

Selon des documents judiciaires, Hector Monsegur a également convaincu d'autres pirates de s'en prendre à des sites internet relevant des autorités syriennes.

"Le FBI a pris avantage de pirates qui voulaient aider les Syriens contre le régime Assad, et qui en fait fournissaient à leur insu au gouvernement américain un accès aux systèmes informatiques syriens", pointe l'un des documents cités par le New York Times.

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