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Une colonne de blindés ukrainiens à 40 km de Slaviansk

Des militants pro-russes sur une barricade autour des locaux de la police régionale qu'ils ont saisi à Slavyansk, à l'est de l'Ukraine le 15 avril 2014 [Genya Savilov / AFP] Des militants pro-russes sur une barricade autour des locaux de la police régionale qu'ils ont saisi à Slavyansk, à l'est de l'Ukraine le 15 avril 2014 [Genya Savilov / AFP]

Une colonne ukrainienne de blindés et d'hommes des forces spéciales stationnaient mardi à une quarantaine de km de Slaviansk, localité de l'est de l'Ukraine passée samedi sous le contrôle de groupes armés pro-russes, a constaté l'AFP.

Un journaliste de l'AFP a vu une dizaine de blindés, autant de chars et sept cars transportant des "spetsnaz", membres des forces spéciales, près de la localité d'Izioum, à 40 km au nord de Slaviansk, sur la route venant de la grande ville de Kharkiv.

Les militaires, accompagnés de policiers, ont installé sur la route un point de contrôle, avec un blindé léger, protégé par des blocs de béton. Ils contrôlent tous les véhicules passant dans les deux sens.

Au total, une centaine d'hommes sont visibles, et une partie de la colonne est installée à l'abri des regards sous des arbres.

Un officier parachutiste, qui a refusé de donner son nom, a refusé de dire quand la colonne était arrivée sur place.

"On ne vas pas tirer sur des gens paisibles. On n'a pas peur, tout a été fait pour que les gens rendent les armes. Il y a eu des négociations mais cela n'a pas abouti" a-t-il dit.

Interrogé pour savoir si les militaires allaient intervenir directement, l'officier a assuré que cette tâche était "le travail des forces (du ministère) de l'intérieur. Nous on est là pour les aider".

"On est là parce qu'on ne peut pas abandonner le territoire. Tout ce qu'on va faire c'est protéger l'indépendance de notre pays et la paix", a conclu l'officier.

Les séparatistes pro-russes qui ne déposeront pas les armes seront "liquidés", a déclaré par ailleurs à des journalistes dans l'est de l'Ukraine le général Valeri Kroutov, numéro deux des services spéciaux ukrainiens (SBU), qui commande l'opération "antiterroriste".

"Il faut les avertir: s'ils ne déposent pas les armes on va les liquider", a dit le général, rencontré à une quarantaine de km au nord de Slaviansk.

Un militant pro-russe sur une barricade érigée devant les locaux de la police régionale à Slavyansk, à l'est de l'Ukraine, le 15 avril 2014 [Genya Savilov / AFP]
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Un militant pro-russe sur une barricade érigée devant les locaux de la police régionale à Slavyansk, à l'est de l'Ukraine, le 15 avril 2014

Le général Kroutov a affirmé que ces hommes non identifiés étaient des "troupes spéciales du GRU (renseignement militaire russe, NDLR) qui ont une grande expérience des conflits". C'est "un ennemi difficile", a-t-il dit.

Il s'est refusé à dire combien de ces troupes faisaient face aux forces loyalistes, mais a assuré que "rien qu'hier (lundi) plus de 300 sont arrivés dans la région, la plupart étant déployés à Slaviansk".

Interrogé à Kiev, le ministère de l'Intérieur a confirmé qu'une intervention, si elle devait avoir lieu, serait à la charge de la Garde nationale.

Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï, avait annoncé mardi matin qu'un premier bataillon de cette Garde nationale avait été envoyé "au front"

Une bonne partie de l'Est de l'Ukraine, russophone et frontalière de la Russie, est en proie depuis plusieurs jours à une insurrection armée pro-russe.

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