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Hollande veut apaiser les relations avec le Mexique

François Hollande le 10 avril 2014 à Mexico.[AFP]

Le Mexique sera-t-il reconquis ? Douzième économie mondiale, le pays peine à devenir un allié majeur de la France en matière diplomatique et économique.

 

Pour y remédier, François Hollande s’est rendu hier à Mexico pour rencontrer son homologue Enrique Pena Nieto, qui avait quant à lui fait le trajet inverse en octobre 2012. Accompagné de plusieurs ministres, dont notamment Laurent Fabius, et de chefs d’entreprise, le président français devra aussi réchauffer des relations refroidies depuis quelques années.

 

Une page à tourner

Pour l’Elysée, il s’agit d’une «visite importante afin d’acter la reprise des relations». Un an après la libération de Florence Cassez, dont le cas avait distendu les liens jusqu’à provoquer l’annulation de l’année du Mexique en France en 2011, de l’eau a coulé sous les ponts.

Mais la situation n’est pas pour autant revenue à la normale et ce voyage apparaît comme une véritable mission de reconquête. «Les relations avaient été accidentées sous le quinquennat précédent, estime Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’Iris. Il faut donc les réparer.»

Pour François Hollande, le but est donc de faire du Mexique un véritable partenaire diplomatique. Il devrait s’appuyer pour cela sur des sujets sur lesquels les deux pays sont en accord, tels que la régulation financière, le refus du protectionnisme ou la lutte contre l’évasion fiscale.

Le 14 juillet dernier, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait préparé le terrain en se rendant à Mexico. Il avait alors créé le Conseil stratégique franco-mexicain, chargé de renforcer la coopération entre les deux pays. Celui-ci profitera de la venue de Hollande pour rendre ses premières propositions.

Parmi elles, devrait notamment figurer l’organisation de plusieurs projets culturels, dont une exposition sur l’art maya au Quai Branly. Pour le reste, le rapprochement passera inévitablement par de nouvelles relations économiques.

 

Sur les pas du général de Gaulle

Ce voyage de François Hollande est organisé dans le cadre du cinquantenaire de la visite historique du général de Gaulle au Mexique. Une visite qui avait eu d’importantes conséquences économiques, comme la construction du métro de Mexico trois ans plus tard.

Une trentaine d’accords devraient donc être signés dans les domaines de l’aéronautique, des transports ou encore de l’énergie. Comme l’avait expliqué en octobre dernier Nicole Bricq, alors ministre du Commerce extérieur, le but est de «doubler nos échanges d’ici à 2017». Car la part de marché de la France au Mexique n’est que de 1 %, derrière plusieurs pays européens, dont l’Allemagne et l’Espagne.

Et si la France est le 12e fournisseur du Mexique, ce rang n’a quasiment pas changé en neuf ans. Enfin, il s’agit de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. «Le Mexique cherche à diversifier ses relations pour diminuer sa dépendance par rapport aux Etats-Unis, explique Jean-Jacques Kourliandsky. De son côté, après avoir beaucoup collaboré avec le Brésil ou encore la Colombie, la France doit montrer qu’elle n’oublie pas le Mexique

 

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