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Liban: l'ancien seigneur de guerre Samir Geagea candidat à la présidence

Samir Geagea, le 4 avril 2014 à Maarab, au nord-est de Beyrouth, sera candidat du parti chrétien anti-syrien des Forces libanaises à la présidentielle  [Aldo Ayoub / Lebanese Forces/AFP] Samir Geagea, le 4 avril 2014 à Maarab, au nord-est de Beyrouth, sera candidat du parti chrétien anti-syrien des Forces libanaises à la présidentielle [Aldo Ayoub / Lebanese Forces/AFP]

Le parti chrétien anti-syrien des Forces libanaises a annoncé vendredi la candidature à la présidence de Samir Geagea, ancien seigneur de guerre durant le conflit qui a fait 150.000 morts au Liban entre 1975 et 1990, et farouche opposant au Hezbollah.

Le président Michel Sleimane, dont le mandat prend fin le 25 mai, a été le premier chef de l'Etat a être élu (en 2008) après la fin de 30 ans de tutelle syrienne sur le Liban.

Sous la tutelle de Damas, les présidents libanais étaient des protégés du régime syrien.

La Syrie a exercé sa tutelle jusqu'au retrait de ses troupes en 2005, sous la pression de la rue et de la communauté internationale. Mais elle exerce toujours une importante influence par le biais de ses alliés au Liban, surtout le Hezbollah.

Samir Geagea, 61 ans, n'a cessé de s'exprimer ouvertement en faveur de la révolte en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, et est très critique du soutien que lui fournit le Hezbollah sur le terrain.

Le parti des Forces libanaises a refusé de participer au gouvernement récemment formé qui compte des membres du Hezbollah dont il réclame qu'il remette ses armes à l'Etat libanais.

Le député Georges Edwane, des Forces libanaises, a expliqué que la candidature de Samir Geagea avait été décidée en raison d'un "besoin urgent de changement radical".

Le Liban, en proie à des crises politiques à répétition et des conflits armés ponctuels depuis la fin de la guerre civile (1975-90), traverse de nouveau une phase délicate en raison du conflit en Syrie. Plusieurs centaines de personnes ont ainsi été tuées au cours des trois dernières années dans des attentats et des accrochages.

Le Parlement, selon la Constitution, doit choisir le nouveau président dans les deux mois précédant la fin du mandat du président en exercice.

Les médias libanais ont évoqué les noms de l'ancien président Amine Gemayel et des députés Boutros Harb et Robert Ghanem comme possibles candidats de la coalition du 14-Mars qui regroupe des formations opposées à l'ingérence de la Syrie dans les affaires libanaises.

Dans le camp pro-Hezbollah, on évoque les noms de l'autre chef chrétien, Michel Aoun, et du député Suleimane Frangiyeh.

Le président au Liban, élu pour un mandat de 6 ans, doit être de confession chrétienne maronite.

Samir Geagea a été le seul chef de guerre à avoir été emprisonné après le conflit. Il a été relâché après 11 ans de prison en vertu d'une amnistie décrétée après le retrait syrien du Liban.

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