En direct
A suivre

Le mystérieux vol MH 370

A l'aéroport de Pekin, le tableau des arrivées, montrant le vol annulé de Malaysia Airlines (en rouge en haut) suite à la disparition de l'avion des écrans radars entre le Vietnam et la Chine le 8 mars 2014 [Mark Ralston / AFP]

Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver le Boeing 777 de Malaysia Airlines, certains indices mènent vers la piste terroriste.

 

Qu’est-il arrivé au vol MH 370 Kuala Lumpur-Pékin ? Disparu soudainement des écrans radars une heure après son décollage samedi, avec 239 personnes à bord, l’avion de la compagnie Malaysia Airlines n’avait toujours pas été retrouvé dimanche soir.

Alors que les nombreux secours, venus de plusieurs pays, étaient mobilisés pour localiser le Boeing 777, l’enquête tentait de déterminer les raisons de cette disparition. Une enquête qui, selon les premiers indices, semblait mener tout droit à la piste terroriste.

IDE

 

Des passeports volés

Plusieurs éléments troublants ont conduit la Malaisie à ouvrir hier une enquête pour terrorisme. Après avoir analysé les radars, le chef de l’armée de l’air malaisienne, le général Rodzali Daud, a notamment évoqué «une possibilité réelle que l’avion ait fait demi-tour».

Un scénario qui pourrait coller avec celui d’un détournement. Mais l’enquête se concentrait aussi et surtout sur deux passeports suspects.

Car si, selon la liste des passagers, Christian Kozel, un Autrichien, et Luigi Maraldi, un Italien, étaient censés voyager sur le MH 370, aucun des deux ne se trouvait à bord. En effet, les deux hommes se sont fait dérober leurs passeports en Thaïlande en 2012 et 2013 et ceux qui les ont utilisés ont acheté leurs billets ensemble, selon les enquêteurs.

Un troisième passeport, chinois, était également examiné de près car il ne correspondrait pas à son propriétaire. Les autorités malaisiennes, qui ont reçu le soutien d’agents du FBI, devaient déterminer s’il s’agit simplement d’usurpation d’identité ou si ces passeports ont été utilisés par des terroristes, et lesquels ?

«Dans l’attaque d’un vol international, la cible se trouve soit au départ soit à l’arrivée, explique François-Bernard Huyghe, directeur de recherche à l’Iris et auteur de Terrorismes. Violence et propagande (Ed. Découvertes Gallimard). On pourrait donc y voir la patte de la Jemaah Islamiyah ou celle des terroristes ouïghours

Les premiers officient en Malaisie, Indonésie, Philippines et Singapour. Ils luttent pour l’instauration de la charia dans l’Asie du Sud-Est. Les seconds sont des musulmans turcophones de Chine qui se rebellent contre la répression chinoise.

C’est notamment à ces derniers que l’on doit l’attaque au couteau qui a tué 29 personnes et fait plus de 130 blessés au début du mois dans une gare du sud-ouest de la Chine. Mais sans revendication, pour le moment, ni trace de l’avion, difficile de valider cette thèse.

 

Des recherches sans résultat

Pour les autorités malaisiennes, il est donc primordial de retrouver le Boeing et ses boîtes noires. D’autres scénarios sont possibles, comme une avarie mécanique ou une erreur de pilotage. Mais dans ces deux cas, un signal de détresse aurait pu être envoyé.

En attendant, une quarantaine de navires et 22 appareils de divers pays (Chine, Etats-Unis, Malaisie…) ont ratissé une zone de plus de 24 000 km² . Hier soir, les autorités vietnamiennes ont annoncé avoir découvert «deux objets brisés, semblant appartenir à un avion».

Mais la tombée de la nuit a repoussé une éventuelle confirmation à aujourd’hui. 

IDE

 

Possibles débris du Boeing découverts au large du Vietnam

Une enquête pour terrorisme ouverte

Quatre Français à bord du vol Malaysia Airlines

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités